On ne se fera pas peur ! Si l’opposition malienne, usurpatrice du mouvement de certaines associations de la société civile, peut convaincre les Maliens à voter “non” à la révision de la Constitution qu’elle accepte donc d’aller au vote. Puisque tout porte à croire qu’elle refusera d’y participer et prête à battre campagne contre le “oui” malgré la relecture des textes proposée par la Cour constitutionnelle à sa requête.
Mais elle doit savoir, du moins une partie, qu’une position radicale n’est jamais la solution à un problème en démocratie et surtout dans la révision de la Loi fondamentale d’un pays. Aujourd’hui on doit se poser la question de savoir pourquoi les présidents qui se sont succédé à la tête du Mali depuis l’avènement de la démocratie ont proposé la révision de la Constitution du 25 février 1992.
Cette position radicale de l’opposition qui demande de retrait du projet de révision la disqualifie totalement aux yeux des Maliens. Une opposition responsable, consciente et lucide ne doit pas agir ainsi : violer les règles de la démocratie qu’elle prétend elle-même défendre.
Comment comprendre qu’elle “force” une marche interdite par les autorités pour raison de la tenue du sommet des présidents du G5 Sahel ?
Non, ce regroupement d’opposants pense mener le “sprint” pour assouvir son désir de prendre le pouvoir par la rue à la faveur de la révision constitutionnelle. Encore une fois du rêve profond !
Elle devait saisir l’opportunité de cette relecture du projet de Constitution pour marque sa présence et au besoin prendre le peuple à témoin. Malheureusement, elle agit sur le terrain qu’elle affectionne le plus. Comme on le dit en bamanan : “opposition i yi djo ban !” en refusant de bouger ta ligne.