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Pr Tiémoko Sangaré lors des états généraux des mines : Il faut certainement que l’or du Mali brille davantage pour les maliens
Publié le mardi 11 juillet 2017  |  Le Flambeau
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© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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Face à certaines difficultés auxquelles le secteur minier est confronté, le Ministère des Mines a organisé du 27 au 29 juin 2017 les états généraux des secteurs minier et pétrolier. Pendant ces trois jours, les acteurs ont porté leur réflexion sur le changement de paradigme en matière d’exploitation industrielle de l’or en mettant l’accent particulier sur la petite mine, d’une part, et sur l’organisation et l’encadrement de l’orpaillage d’autre part .

Les cérémonies d’ouverture et de clôture de ces états généraux ont été présidées par le premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga et le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré. Ont pris part à ces assises, les autorités administratives et coutumières des Communes des zones minières ; les représentants des orpailleurs ; les représentants des sociétés d’exploitation minières et prestataires des services ; les représentants des partenaires techniques et financiers intervenant dans les secteurs minier et pétrolier dans notre pays.



Il est de notoriété publique que pendant ces trois jours, plusieurs thèmes ont été débattus notamment : l’état des lieux de la recherche et de l’exploitation minière et pétrolière ; l’organisation du sous-secteur de l’exploitation minière artisanale ; le développement communautaire ; la finalisation des activités de recherche et d’exploitation minière et pétrolière ; la promotion et le financement de la petite mine ; l’échange d’expériences des sociétés en matière de recherche et d’exploitation minière et pétrolière ; l’organisation du secteur artisanal ; le développement communautaire ; la gouvernance des secteurs minier et pétrolier ; le financement des activités de recherche et d’exploitation minière et pétrolière ; la problématique et le financement de la petite mine ; l’expérience des sociétés en matière de recherche et d’exploitation minière et pétrolière.

Par ailleurs, le Mali est connu depuis des siècles comme un pays aux immenses richesses en or. En témoigne le légendaire pèlerinage effectué vers 1324 par l’Empereur Kankou Moussa, au cours duquel la valeur de l’or a chuté pendant des années en Egypte, en Arabie Saoudite et jusqu’à Milan. Mais, c’est en 1984 que notre pays est devenu une destination très prisée par les investisseurs intéressés par le développement et la mise en valeur de son potentiel minier. A ce jour, une dizaine de mines d’or, dirigées pour la plupart par des sociétés internationales, sont en production.

Ainsi, force est de constater que du début de l’exploitation industrielle à nos jours, la production d’or du Mali a connu un essor sans précédent. En effet, elle est passée de 0,5 tonne par an au cours des premières années à 50 tonnes par an en moyenne aujourd’hui avec un pic de 63 tonnes, atteint en 2003. De nos jours, les ressources minières, notamment l’or occupe une place centrale dans l’économie du Mali. En effet, l’or présente aujourd’hui près de 70% des recettes d’exploitation, environ 25% des recettes budgétaires et 8% du PIB. Les mines d’or en activité emploient directement et de façon permanente 12 000 travailleurs et créent des dizaines de milliers d’emplois indirects. Quant aux activités artisanales du secteur, elles touchent selon les dernières estimations plus de 2 millions de personnes.

Nonobstant, le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré, a souligné qu’après plus de trente ans d’exploitation industrielle de l’or et de forte croissance de la production, le secteur montre des signes d’essoufflement qui nous mettent face à des contraintes importantes auxquelles il nous faut trouver les réponses appropriées afin de lui permettre de rester dans sa dynamique de croissance et de lui faire reprendre la place qui est la sienne sur l’échiquier africain et mondial.



Pour illustrer ce ralentissement, selon le ministre Sangaré, il suffit de rappeler que depuis 10 ans, le Mali occupait la 3ème place parmi les pays producteurs d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana. « Mais d’après les dernières estimations, cette 3ème place serait occupée par le Soudan avec une production estimée à 81 tonnes dont 85% provenant de l’orpaillage », a-t-il reconnu. Et de soutenir de même qu’il y a 10 ans le Mali était le seul pays de l’espace UEMOA qui pouvait justifier.

Par ailleurs, le ministre Pr Tiémoko Sangaré a donné l’assurance que lui et son département s’engage à mettre les ressources naturelles du Mali au service de son développement économique et social. Pour lui, afin de relever ce défi majeur, le Ministre des Mines s’attèle avec l’implication de tous les acteurs du secteur minier que sont les sociétés minières, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile. « Il faut certainement que l’or du Mali brille davantage pour les maliens », a-t-il garanti.

Les défis de l’orpaillage à relever

Selon le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré, l’orpaillage, activité traditionnelle dans notre pays, nous pose aujourd’hui quatre défis majeurs. A ses dires, il s’agit, du défi économique car personne ne sait aujourd’hui quelle quantité d’or est produite sur les placers. « Les statistiques officielles continuent à estimer la production artisanale à 4 tonnes par an. Mais de janvier à avril 2017, la douane a enregistré plus de 16 tonnes », a-t-il précisé. Le défi social à savoir le travail des enfants ; la déperdition scolaire, les maladies etc., voilà le cortège des maux sociaux que charries aujourd’hui l’orpaillage telle que pratiquée. Le défi environnemental, avec l’utilisation de plus en plus répandue sur les placers de produits toxiques dont le cyanure, le mercure, etc. mettant en danger la santé des personnes, des animaux et la biodiversité en général. Et enfin le défi sécuritaire lié à la présence sur les placers de centaines voire de milliers de personnes non identifiées qui sont souvent à l’origine d’actes graves de banditisme. En plus, le ministre a regretté les milliers de dragues qui écument les cours d’eau du pays, qui constituent une menace sérieuse pour l’intégrité de ces derniers et pour l’avenir de nos populations.

Autre situation qui provoque, il s’agit de l’exploitation de l’or par dragage dont certaines autorités administratives et coutumières avec l’usurpation du pouvoir permettent de donner illégalement l’autorisation de ce dragage. Selon l’estimation du ministre des Mines, sur 3000 dragues répertoriées sur l’étendue du territoire, seuls 22 sont légalement autorisées par le Gouvernement.

Seydou Karamoko KONE

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