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Révision constitutionnelle : L’opposition reste mobilisée
Publié le mardi 11 juillet 2017  |  L’aube
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La Cour constitutionnelle a renvoyé le projet de révision de la constitution de 1992 pour une deuxième relecture. Une victoire éclatante pour les groupes parlementaires de l’opposition (VRD et Adp-Maliba) qui avait déposé un recours en annulation devant la Cour. Face aux journalistes, le vendredi dernier à la Maison de la presse, les responsables de ces groupes parlementaires ont commenté la décision de la Cour et évoqué les actions qu’ils entendent mener afin d’obtenir le retrait pur et simple de ce texte.
La conférence de presse était animée par Mody N’Diaye du groupe parlementaire VRD, de Me Demba Traoré de l’URD, de Oumar Mariko et de Amadou Thiam du groupe parlementaire Adp-Maliba/Sadi. En outre, on notait la présence du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, et plusieurs membres des partis de l’opposition.
Mody N’Diaye a tout d’abord rappelé les motifs qui ont amené l’opposition a déposé un recours à inconstitutionnalité contre le projet de révision constitutionnelle. Au nombre de ces motifs, il y avait l’engagement du processus de révision qui enfreint l’alinéa 3 de l’article 118 de la Constitution qui dispose qu’aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. S’y ajoutent l’élaboration en cours d’une charte pour l’unité, la paix et la réconciliation qui nécessitera une modification certaine de la constitution, le renforcement des pouvoirs du président de la République au détriment de celle du parlement, la désignation par le président de la République du 1/3 des sénateurs… Des arguments qui ont, semble-t-il, convaincu la Cour qui a décidé de renvoyer le projet à une deuxième lecture. «Un désaveu cinglant du président IBK et une victoire éclatante pour l’opposition », a commenté Mody N’Diaye. L’institution a surtout ordonné des “corrections” à apporter au texte. Même si cela n’avait pas été demandé par l’opposition, elle conforte les « plaignants » dans leur logique. « Elle nous donne raison en grande partie », a déclaré le député de Barouéli qui a cependant dénoncé que leur requête principale a été rejetée par « des arguties juridiques ». Il n’a pas non plus caché son étonnement du constat de la Cour qui affirme qu’il n’y a pas de “troupes étrangères’ dans le nord du Pays. Mody N’Diaye a annoncé que l’opposition parlementaire continuera son combat afin que ce projet, qualifié d’anti-démocratique, soit purement et simplement retiré.
Le retrait pur et simple du projet de révision !
Pour Oumar Mariko, le président du Sadi, l’arrêt de la cour constitutionnelle ne doit pas être un frein à la volonté du peuple Malien. La marche du 17 juin et le grand meeting du 1 juillet ont, selon Mariko, confirmé la détermination du peuple à dire NON à la dérive monarchique. « Malgré les intimidations, les manipulations juridiques, ce projet ne passera pas » assène Oumar Mariko qui a estimé que le président IBK n’est plus crédible pour mener un projet de révision. « IBK a à dessein embrasé la situation politique et sécuritaire du pays. Il a favorisé la création de milices en soufflant sur les braises des conflits inter communautaire. La communauté internationale doit savoir qu’il est disqualifié. Son projet est nul et non avenu », a clamé le leader du Sadi. Il a exhorté les citoyens a multiplié les marches et les sit-in qui sont des droits fondamentaux consacrés dans la constitution de 1992.
Quant à Me Demba Traoré, secrétaire à la communication de l’Urd, il a indiqué qu’il est encore temps pour les autorités de revenir à la raison. « Une bonne partie du peuple a décidé d’aller à contre-courant de la volonté des autorités de réformer la Loi fondamentale. C’est un message qui vaut son pesant d’or et qui ne doit pas être considéré comme un simple mouvement d’humeur d’une opposition avide de pouvoir ou d’activistes mal intentionnés », dit-il. Il a demandé aux autorités de faire face à la réalité. « Ne contestons pas la triste réalité de notre pays, ne falsifions pas le présent de notre pays. Oui l’intégrité de notre territoire est atteinte, sérieusement atteinte à tel point que l’Etat ne contrôle plus grand chose ! Le centre du pays s’embrase ! Le pays souffre ! ». Et Me Demba s’interroge : Dans ces conditions, comment peut-on envisager d’organiser un scrutin crédible ? Le secrétaire à la communication de l’Urd a invité les députés de l’opposition à user de tous les moyens légaux pour dire stop à ce projet inique.
Amadou Thiam, président de ADP-Maliba et vice-président de la plate « Antè A Bana ! Touche pas à ma Constitution » a, quant à lui, exhorté les Maliens à la résilience pour la défense de la démocratie et annoncé une grande marche qui se tiendra (à l’intérieur et à l’extérieur du pays) le 15 juillet prochain pour réclamer le retrait du projet de révision constitutionnelle.
Mémé Sanogo
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