Attaques terroristes tous azimuts au Mali ! C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, alors que les forces de sécurité maliennes annoncent avoir repoussé dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juillet dernier une attaque visant des postes de gendarmerie et de douane près de la frontière burkinabè, plus précisément à Benena, des soldats maliens tombaient dans une embuscade de djihadistes, le 9 juillet 2017, dans le Nord-Est du Mali.
Le bilan fait état de plusieurs militaires maliens blessés et de nombreux autres portés disparus dans le dernier cas. Selon un communiqué de l’armée malienne, « des véhicules ont été détruits », précisant que pour le moment, « on est sans nouvelles d’au moins neuf militaires ».
Rappelons que cette série d’attaques intervient au lendemain du sommet de Bamako, tenu le 2 juillet dernier, à l’issue duquel les dirigeants du G5 Sahel se sont engagés à mettre en place une force conjointe antiterroriste d’ici le mois d’août prochain. Depuis lors, tout se passe comme si les djihadistes avaient engagé une véritable course contre la montre, si fait qu’ils multiplient les attaques.
A preuve, pas plus tard que la semaine écoulée, des djihadistes venus à dos de dromadaires et de chevaux, avaient attaqué Ngalewa, du nom de cette bourgade située dans le Sud-Est de la région de Diffa, en territoire nigérien, faisant une dizaine de blessés et une quarantaine de femmes et d’enfants pris en otage.
Il faut passer de la parole aux actes
Quelques jours plus tard, cinq soldats tombaient dans la région de Tahoua sous les balles assassines de la coalition terroriste menée par le sinistre Iyad Ag Ghali. Et ce n’est pas tout. Pour narguer les dirigeants du G5 Sahel, ce dernier, à la veille du sommet de Bamako, avait diffusé la vidéo des 6 otages toujours retenus au Sahel ; histoire de rappeler aux uns et aux autres qu’aucun processus de paix n’est envisageable sans lui et ses hommes qui sèment la mort et la désolation dans la bande sahélo-saharienne.
En tout cas, conscients que l’opérationnalisation de la force commune antiterroriste contribuera à réduire considérablement leur marge de manœuvre, les djihadistes semblent avoir adopté la stratégie de la terre brûlée, étant donné qu’ils n’ont plus rien à perdre.
Acculés jusque dans leurs derniers retranchements, ils vont multiplier les actes de désespoir, notamment les kamikazes et les attentats-suicides comme c’est actuellement le cas avec Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad.
C’est pourquoi il urge d’agir avant que ne déferlent en masse sur le continent, tous les djihadistes mis en déroute en Irak, en Syrie et en Afghanistan, surtout que le merdier libyen est loin d’avoir trouvé une solution. Il faut donc passer de la parole aux actes. Car, l’heure des beaux discours est terminée.