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Présidentielle 2018: le grand bluff de Soumi
Publié le mercredi 12 juillet 2017  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.
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Le Chef de file de l’opposition, Soumaïla CISSE était, hier lundi, à l’émission « Invité Afrique de RFI ». Il a été, entre autres, question de sa candidature à la présidentielle de 2018, ses relations avec ses autres amis autour de cette force et bien évidemment la révision constitutionnelle ainsi que l’Accord pour la paix… Si Soumaïla CISSE était à l’aise sur le plateau pour situer sa candidature dans le contexte d’un ‘’ensemble’’, il n’en demeure pas moins que le choix de la personnalité décrite comme le ‘’bon drapeau’’ par Soumi, est sujet polémique au sein d’une opposition où chacun croit déjà son tour arrivé. Le bluff d’un opposant politique !

À la question de savoir s’il sera candidat en 2018, Soumaila CISSE, président du parti Union pour la république et la démocratie (URD) et non moins chef de file de l’opposition répond : « ….. Je pense aujourd’hui qu’il faut une alternative crédible. Nous sommes dans des groupes, nous sommes dans des ensembles. Et c’est ensemble que nous allons décider de ceux ou de celles qui pourraient porter un bon drapeau. Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est de constater que la situation est dans l’impasse et que le régime actuel ne peut pas amener le pays vers la paix…».
Mais de quel ensemble ou groupe Soumi fait-t-il réellement allusion ? L’opposition dite démocratique et républicaine ou toute la plateforme An TE A Bana ?

Qui va céder la place à qui ? Quel va être le critère de légitimité du ‘’bon drapeau’’ ? En tout cas, de la part de celui qui n’a jamais fait mystère de son statut de candidat naturel et crédible pouvant assurer l’alternance politique au Mali, la question mérite d’être posée. En effet, le regroupement de l’opposition aujourd’hui autour d’un sujet bien déterminé va-t-il survivre aux enjeux de la présidentielle de 2018 ? Rien n’est moins sûr puisque, car l’agenda 2018 est crucial pour chacun de ces opposants qui se retrouve aujourd’hui pour abattre un homme, le président IBK qui les empêche certainement de tourner en rond, qui leur bouche l’horizon. Au-delà du combat contre cet ennemi commun, il est évident, la preuve a été suffisamment administrée lors de la Conférence d’Entente nationale, que ces leaders politiques ne se retrouvent ni d’Adam ni de Hève.

Le statut de l’opposition, qui fonde la légitimé du leadership de Soumaïla CICE au sein de l’opposition grâce au nombre élevé des députés de son parti, n’a jamais été validé par un Oumar Mariko. Un Modibo SIDIBE, ancien Premier ministre, acceptera difficilement de boxer dans le même ring que le chef de file de l’opposition. Soumaila CISSE et particulièrement Modibo SIDEBE, aux parcours politiques diamétralement opposés, se livrent, depuis quelque temps, à une guerre de positionnement dans la perspective des échéances électorales de 2018. C’est le cas pour les autres, notamment Zoumana SAKO et Oumar MARIKO qui ont toujours manifesté leur
dessein d’être candidat à la présidentielle en 2018.

En tout état de cause, cette guerre larvée de leadership, aux allures de suspicions entre les responsables, va également régenter les relations futures entre Soumaila CISSE et Tiébilé
DRAME, dont le dernier se positionne en troisième larron.

Pour des observateurs politiques avertis, en disant : « c’est ensemble que nous allons décider de ceux ou de celles ou de celui qui pourraient porter un bon drapeau », Soumi est déjà convaincu que seul, il ne pourra jamais réaliser l’alternance, dont il rêve tant en 2018. Il s’agit aussi de préparer certainement les autres candidats de l’opposition à admettre que le meilleur critère objectif de légitimité, dans ce groupe, ne peut être que les résultats des dernières consultations électorales. Lesquelles donnent Soumi largement favori.

Ce qui est en soi, du bluff. Puisque les autres au sein de l’ensemble pourront bien avoir leur critère de légitimité à eux. D’ailleurs, le chef de file de l’opposition le sait pour n’avoir jamais, jusqu’à cette histoire de révision constitutionnelle, su fédérer tous les courants de l’opposition.

Par Sékou CAMARA
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