PARIS - Le musicien malien Cheikh Tidiane Seck, sorcier des claviers, qui a publié en février son troisième album, "Guerrier", sera en concert à Paris (Duc des Lombards) les 31 mars et 2 avril, et à La Défense (festival Chorus des Haut-Seine) le 10 avril.
Cheikh Tidiane Seck joue de tous les instruments sur "Guerrier" où l'on retrouve la science du groove, les couleurs des claviers (orgue Hammond, piano électrique, synthétiseur...), le sens des arrangements qui ont fait de lui un personnage incontournable de la scène moderne guinéo-malienne et afro-jazz.
Ce disque n'est que son troisième, à 60 ans. Pourtant, Cheick Tidiane Seck, musicien originaire de Ségou, est apparu sur la scène musicale depuis le début des années 70, lorsque, frais émoulu de l'Institut National des Arts du Mali, il rejoint le Super Rail Band de Bamako, un groupe phare de la ville.
Après avoir vécu à Abidjan à la fin des années 70, il s'installe à Paris au milieu des années 80, où il profite de l'explosion de la "world music" africaine.
Depuis, il s'est imposé comme un musicien majeur, multipliant les collaborations, les allers-retours au Mali et aux États-Unis où il donne notamment des master-class à la prestigieuse université UCLA à Los Angeles.
Il accompagne alors Jimmy Cliff, Wayne Shorter, Carlos Santana, Joe Zawinul, Randy Weston, Ornette Coleman. Mais le disque qui va le consacrer définitivement sera "Sarala", réalisé en 1995 pour le pianiste jazz Hank Jones.
Réunissant la crème de la scène malienne, cet album est considéré près de vingt ans après sa sortie comme le sommet du mariage entre les musiques mandingues et le jazz.