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Zone CMDT : Le ministre de l’Agriculture s’assure du bon déroulement de la campagne 2017-2018
Publié le mercredi 12 juillet 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de services au ministère de l`Elevage et de la Pêche
Bamako, le 13 avril 2017. Le ministre sortant de l`Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé à la remise des clés de son département à son successeur Mme Ly Taher Drave à l`occasion d`une cérémonie de passation de services riche en émotions. (photo Dr Nango Dembélé)
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La mécanisation de l’agriculture s’impose aujourd’hui comme une nécessité incontournable pour le développement du secteur, d’où l’engagement des autorités dans ce sens.

Du 8 au 10 juillet 2017, le ministre de l’Agriculture, Dr. Nango Dembélé, accompagné du PDG de la CMDT holding, Pr. Baba Berthé, du président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC), Bakary Togola, a effectué une visite de terrain dans des filiales de la CMDT (sud, nord-est et centre Fana).



L’objectif était de prendre contact avec les agriculteurs et les organisations paysannes de ces localités, faire le bilan de la campagne précédente et le constat de la campagne agricole 2017-2018.

Cette visite de trois jours a concerné Bougouni, Sikasso, Kadiolo… (CMDT filiale sud), Koutiala (CMDT filiale nord-est), Fana et Dioïla (CMDT filiale centre Fana). Elle a été un véritable cadre d’échanges entre le ministre et sa délégation et les producteurs. Ceux-ci ont eu l’occasion de s’adresser directement au haut commandement de l’agriculture malienne.

Les producteurs ont partagé avec la délégation, les difficultés auxquelles ils font face en cette période de début de campagne mais aussi partagé avec elle les points de satisfaction.

Difficultés et satisfactions

Dans toutes les filiales visitées, les difficultés sont quasiment les mêmes : l’arrivée tardive de pluie, la problématique de la qualité du coton, le problème de l’aliment bétail (excepté Koutiala), de pièces de rechange des équipements agricoles et le retard accusé dans l’arrivée des nouveaux équipements.

Dans les secteurs Kadiolo et de Dioïla, les producteurs ont sollicité le soutien de la CMDT et de l’Etat pour la réparation des routes afin de faciliter l’acheminement de leur production. La réforme de la CMDT pour plus d’organisation et de développement des zones cotonnières a aussi été évoquée par les producteurs.

Les producteurs ont salué les efforts du gouvernement et l’ont invité à persévérer dans ce sens afin d’augmenter leur productivité. Ils ont confirmé la disponibilité de l’ensemble des intrants (engrais, semences, herbicides, la chaux agricole…) en quantité et en qualité. Le maintien du prix du kilogramme de l’or blanc à 250 F CFA a aussi été salué partout où la délégation a passé. En reconnaissance de ces efforts, ils ont assuré les visiteurs de tout mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs de la campagne agricole 2017-2018 dans les zones de production cotonnières.

“Le gouvernement, à travers le ministère de l’Agriculture, et la CMDT ont fait tout ce que nous leurs avons demandé, la balle est maintenant dans notre camp pour relever le défi. Et nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y arriver”, a promis Bakary Togola, le président de la C-SCPC.

Les objectifs de la campagne 2017-2018 des cultures du système coton au titre sont, entre autres, l’exploitation de 721 000 ha (dont 706 000 ha déjà cultivés) avec une production de 725 000 tonnes de coton graine et 2,8 millions de tonnes de céréales sèches”, a rappelé le PDG de la CMDT.

L’espoir d’une bonne campagne

L’installation tardive des pluies dans les zones de culture est aujourd’hui considérée comme le seul facteur empêchant d’atteindre les objectifs de la campagne en cours en zone CMDT. Cette situation ne doit pas effrayer les producteurs. “Il y a un léger décalage qu’on a constaté dans l’évolution des cultures, mais ce retard ne doit pas paniquer les producteurs car, jusqu’à la fin de ce mois les producteurs peuvent continuer à semer selon les conseils des spécialistes”, a assuré le PDG de la CMDT.

Pour cela, il a conseillé les producteurs à utiliser les variétés précoces. Selon PDG de la CMDT, le Mali serait en avance par rapport à l’année dernière. “Nous sommes largement en avance sur la campagne dernière en matière de culture du coton. Parce qu’au 30 juin de cette année nous étions à 604 000 ha semis, à la même date de la campagne précédente nous étions à 523 000 ha”, a-t-il déclaré.

Pour Bakary Togola, ce retard s’explique par le léger décalage opéré dans le temps. Il s’est dit confiant pour l’atteinte des objectifs de la campagne 2017-2018. “Notre rôle c’est de vérifier si les engrais et les semences sont arrivés à temps et de chercher à savoir si les paysans sont engagés. Le constat est positif. Je ne vois pas de raison qui nous empêchera d’atteindre les 725 000 tonnes”.

Les administrateurs des filiales visitées ont assuré les autorités de leur engagement à atteindre, voire dépasser ces objectifs. “La Capitale de l’Or blanc a dépassé les objectifs de production de la campagne précédente avec 102 % de production pour le coton et plus 840 000 tonnes de céréales. Nous sommes dans la même dynamique pour la campagne en cours”, a assuré Oumar Diakité, administrateur général CMDT filiale nord-est.

Le ministre de l’Agriculture s’est félicité de ce qu’il vu et entendu sur le terrain, salué et encouragé l’engagement et la détermination des producteurs à atteindre les objectifs de la campagne. Il a invité les paysans à suivre le conseil de l’encadrement pour augmenter leurs productions et à miser sur le système de rendement. S’agissant de la qualité des intrants le ministre a indiqué que “des mesures ont été prises par rapport aux contrôles de la qualité des intrants et des équipements”.

Sur le retard accusé dans l’approvisionnement des nouveaux équipements, il a assuré que les procédures sont en bonne voie et que ce retard s’explique par la diversité des équipements. “Pour cette année les équipements ne se limitent aux tracteurs. Nous avons pris en compte les besoins de tous les acteurs du monde rural (cultivateurs, pêcheurs, éleveurs…)”, a-t-il expliqué.

La mécanisation de l’agriculture s’impose aujourd’hui comme une nécessité incontournable pour le développement du secteur, d’où l’engagement des autorités dans ce sens.

Les trois jours de visite, en plus des échanges avec les producteurs, ont été marqués par des visites champs de coton et de maïs et du chantier de l’usine d’égrenage de Kadiolo.

Youssouf Coulibaly



Encadré



EXCLUSION DE CERTAINES SOCIETES DANS LA DISTRIBUTION D’ENGRAIS

Les précisions du ministre Nango



Au terme des trois jours de visite dans les filiales de production de la CMDT, le ministre de l’Agriculture s’est prononcé sur les raisons qui ont amené le gouvernement à réduire le nombre de distributeurs agréés d’engrais pour la campagne agricole en cours.

“Depuis un certain temps, j’ai vu dans la presse qu’il y a des distributeurs qui se disent exclus de la chaine de distribution. Je dois vous rappeler que c’est une décision qui date de la campagne dernière. Pour améliorer la qualité des intrants, il est question de réduire la chaine de distribution. Tous ceux qui se disent exclus, qu’ils prennent avec les 12 distributeurs qui ont été retenus, car aucun d’eux n’importent. Ils ne sont pas exclus on a dit tout simplement que les cautions techniques seront distribuées aux 12 pour les régionaliser et les rendre responsables de la qualité des intrants. Ce des produits qui sont subventionnés à coup de milliards. Déjà au niveau de l’agriculture avec le coton nous sommes à près de 45 milliards. Est- ce que vous croyez que c’est normal qu’une telle somme soit utilisée pour amener des produits de mauvaise qualité aux paysans qui vont affecter les rendements et que nous n’allons pas atteindre nos objectifs de production ?

Ce que je dis aux distributeurs, ils ne sont pas exclus. Les 12 ont décidé de travailler avec eux parce qu’ils sont au niveau des villages, mais ça veut dire que quand ils prennent, les 12 retenus vont s’assurer que l’engrais est transporté et stocké dans de bonnes conditions. Ce que les gens oublient, c’est que l’engrais n’est pas comme n’importe quel produit surtout pendant l’hivernage. Le type de magasin de stockage, les conditions de transport peuvent altérer la qualité de l’engrais. Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas exclus, mais c’est les modalités d’intervention qui ont changé. Nous avons besoin d’eux, les paysans ont besoin d’eux mais nous allons le faire dans la transparence, dans la clarté”.

Y. C.





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