La 19è session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (CSA) s’est tenue hier à l’ex-CRES de Badalabougou. Les travaux étaient présidés par le président du CSA, le diplomate algérien, Ahmed Boutache.
Compte tenu de l’importance de cette session, toutes les parties signataires de l’Accord ont répondu à l’appel, en l’occurrence le gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme et la médiation internationale. A l’issue des travaux, le président du CSA a animé un point de presse au cours duquel il a expliqué que l’ordre du jour initial de la session portait sur la finalisation, entre les parties maliennes, du chronogramme devant être adopté et mis en oeuvre avant le 20 juillet prochain.
Il s’agit de l’opérationnalisation des autorités intérimaires, de l’installation du mécanisme opérationnel de coordination à Kidal, de la reprise des services sociaux de base au bénéfice des populations de cette région.
Malheureusement, a déploré Ahmed Boutache, les affrontements intercommunautaires qui ont commencé il y a quelques jours et qui ont repris hier à Anéfis, dans la région de Kidal, sont venus assombrir l’horizon. « Nous avons pu réajuster le tir et adopter un ordre du jour : examiner les voies et moyens afin de parvenir, dans les plus brefs délais, à une cessation des hostilités ; ensuite pour arriver au règlement global et définitif de ce conflit intercommunautaire », a-t-il expliqué.
En effet, les participants ont, à la fin des travaux, appelé tous les acteurs en mesure d’apporter une contribution efficace, effective à l’arrêt des hostilités.
Ils ont encouragé les parties maliennes signataires de l’Accord à poursuivre le dialogue en vue de parachever la rédaction et l’adoption du chronogramme qui doit permettre aux symboles de l’Etat malien de retourner à Kidal, de même que les services sociaux de base dont doivent bénéficier les populations.
Enfin, ils ont fait en sorte que les parties maliennes poursuivent les efforts engagés à travers la mise en place de la mission de bons offices dont la présidence a été confiée à l’imam Mahmoud Dicko en vue d’une recherche de solutions globales et définitives aux problèmes intercommunautaires.