BAMAKO - Deux soldats maliens ont été tués samedi par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région de Gao (nord du Mali), a annoncé à l’AFP un officier de l’armée malienne.
"Un véhicule de l’armée malienne a sauté samedi sur une mine posé par les islamistes entre Ansongo et Ménaka. Deux soldats maliens ont été tués sur le coup", a déclaré cette source, sans plus de précisions, notamment sur le nombre de passagers du véhicule et d’éventuels blessés.
La ville d’Ansongo est à 90 km au sud-est de Gao, et celle de Ménaka, plus à l’est, à environ 270 km de Gao.
L’explosion et le bilan a été confirmée par le ministère malien de la Défense dans un communiqué publié samedi soir.
"Un véhicule d’un détachement des forces armées maliennes a sauté sur une mine à 110 km d’Ansongo. Le bilan est de deux morts et ledit véhicule détruit", selon ce texte signé du lieutenant-colonel Diarran Koné, responsable de la communication du ministère.
"Ce détachement et une unité du contingent nigérien" avaient quitté Ménaka pour Ansongo, et l’explosion n’a pas fait de blessés, a précisé à l’AFP cet officier.
Plus tôt samedi, une source militaire africaine jointe à Gao avait parlé de deux militaires maliens tués et d’un autre blessé. Elle avait exhorté les civils à la prudence, en estimant que d’autres mines pourraient être enfouies dans la région.
Le ministre malien des Forces armées "invite les populations à redoubler de vigilance et à signaler le plus tôt possible aux unités les plus proches toute infiltration d’éléments suspects. Les forces armées (maliennes) et leurs alliés prennent toutes les mesures pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens", conclut le lieutenant-colonel Koné dans son communiqué.
En février, quatre Maliens avaient été tués lorsque leur véhicule avait sauté sur une mine entre la ville de Douentza (centre) et celle de Gao. D’après la gendarmerie malienne et un syndicat local de transporteurs, il s’agissait de civils qui rentraient d’un marché hebdomadaire. Fin janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire sur la
même route.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes armés ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali, avait affirmé en février à l’AFP avoir posé des mines dans ces régions et avait revendiqué des attaques de convois militaires et l’utilisation "de kamikazes".