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Zoumana N’tji Doumbia, président de la commission des lois de l’AN : « Walayi la nouvelle loi constitutionnelle n’autorise pas le mariage gay !»
Publié le jeudi 13 juillet 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par Momo
Lancement du concours de plaidoirie et réquisitoire de Trijeud-Mali
Bamako, le 23 juillet 2016 Trijeud-Mali a lancé un concours de plaidoirie et réquisitoire dans la salle de conférence du CCIM
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La première ligne du préambule de la loi constitutionnelle : « le peuple souverain du Mali, attaché à la valorisation de son patrimoine culturel et historique… », est déjà une barrière pour empêcher le mariage gay et tout autre comportement contraire à nos traditions. « Nous n’avons pas voté et nous ne voterons jamais une loi autorisant le mariage gay », a rassuré l’élu de la nation.



A l’initiative de leur Association, plus de deux cent chasseurs ont pris d’assaut le Palais de la culture Amadou Hampâté Ba pour s’approprier la nouvelle loi constitutionnelle. A cet effet cinq députés à savoir ; Mamadou Diarrassouba, Yaya Sangaré, Boulkassoum Touré, Moussa Diarra et Zoumana N’Tji Doumbia, président de la Commission des Lois institutionnelles de l’Assemblée nationale étaient invités pour expliquer la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 aux délégués venus de toutes les régions. Devant ce beau monde en tenue de chasse, les élus ont restitué de fond en comble la nouvelle loi constitutionnelle.


Comme il fallait s’y attendre, la controverse sur le point 3 du préambule de la loi, relative à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui, selon des opposants au texte autorise le mariage homosexuel, s’est invité dans le débat. Les conférenciers n’ont pas manqué d’arguments pour convaincre les chasseurs.


Pour le chef d’orchestre du processus au niveau de l’Assemblée nationale, il n’en est rien. Aucun passage dans le texte n’a trait au mariage gay dans le projet de loi. Pour être plus direct avec les chasseurs, les gardiens de la tradition, l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia, la main droite levée, la voix aiguë, a juré en ces termes : « walayi ! walayi ! la nouvelle loi constitutionnelle n’autorise pas le mariage entre les personnes de mêmes sexes ».


« La toute première ligne du préambule de la loi constitutionnelle : le peuple souverain du Mali, attaché à la valorisation de son patrimoine culturel et historique, est déjà une barrière pour empêcher le mariage gay et tout autre comportement contraire à nos traditions. Notre code de mariage est encore plus précis sur la question : le mariage se fait entre un homme et une femme », a souligné le président de la Commission des Lois de l’A.N. « Nous n’avons pas voté et nous ne voterons jamais une loi autorisant le mariage gay dans notre pays. Jamais », a rassuré l’élu de la nation.


De même, l’autre conférencier, Boulkassoum Touré, député élu en Commune I du district a juré au nom d’Allah de l’inexistence d’une telle chose dans la loi. « Nous préférons le feu que de voter une loi qui va favoriser le mariage gay », a déclaré l’honorable Touré. Et d’ajouter que le préambule de la loi constitutionnelle dans lequel figure la charte africaine, n’a fait l’objet d’aucun amendement que ce soit par la majorité ni par les députés de l’opposition qui ont voté contre la loi.


Pour en convaincre davantage les « donzos », l’honorable Yaya Sangaré, élu de l’Adéma-PASJ, est revenu sur la Charte africaine et la résolution à laquelle des partisans du Non s’appuient « pour faire croire les gens à leur désinformation ». Le député élu à Yanfolila, a dit que la Charte reconnaît elle-même les valeurs traditionnelles des pays signataires. C’est pourquoi, explique t-il, elle ne peut imposer au Mali tout ce qui est contraire à ses valeurs traditionnelles. Pour corroborer, Yaya Sangaré a pris l’exemple des pays islamiques tels que l’Algérie, la Mauritanie et l’Egypte qui, dans leur constitution, adhèrent à la Charte africaine.


L’honorable Mamadou Diarrassouba, est revenu sur les motivations réelles de cette révisionnelle et les grandes innovations de la Loi. Il a invité les chasseurs à ne plus accorder d’attention aux rumeurs et à la désinformation autour de la loi.

Maliki Diallo
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