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Douane, impôts : vers une grève générale ?
Publié le jeudi 13 juillet 2017  |  Le Canard Déchaîné
9è
© aBamako.com par A S
9è rencontre bilatérale entre les administrations des douanes du Mali et du Sénégal
La 9è rencontre bilatérale entre les administrations des douanes du Mali et du Sénégal s`est tenue à l`hôtel El Farouk du 9 au 12 Mai 2016
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Les syndicats de ces deux serviettes auraient, déjà, saisi leur ministre de tutelle pour l’en informer de leur décision d’aller vers une grève générale et illimitée dans les jours à venir. Du moins, si le président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite maintient sa décision d’obliger les agents de ces deux structures à présenter la liste de leurs biens.

A l’origine de la colère des agents des services des Douanes et des Impôts, une déclaration prêtée à Moumouni Guindo, président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite. Interrogé, la semaine dernière, par nos confrères de « Radio Tamani » ce dernier aurait déclaré que les « fonctionnaires des Douanes et ceux des Impôts sont ceux qui s’enrichissent, illicitement, au Mali ».
Mieux, ajoutent nos sources, le président de l’Office de Lutte contre l’Enrichissement Illicite aurait pris l’exemple des contrôleurs des Douanes, qui circuleraient dans des voitures de luxe de plusieurs dizaines de millions de nos francs. Un luxe que leur salaire ne leur permet pas.
D’où la colère des fonctionnaires de ces deux services de l’assiette, dont le rôle dans le recouvrement des droits et taxes dus à l’Etat n’est plus à démontrer. Principale pourvoyeuse du Trésor public en argent frais, l’administration des Douanes verse, chaque mois, dans l’escarcelle de l’Etat 50 milliards CFA. Il en est de même pour le service des Impôts.
L’administration des Douanes et des Impôts mobilisée

Rouges de colère, les syndicats de la Douane et des Impôts auraient mal pris la décision du président de l’Office de Lutte contre l’Enrichissement Illicite d’obliger, dans les mois à venir, les fonctionnaires de ces administrations de présenter la liste de leurs biens. « Le gouvernement doit, au contraire, nous féliciter pour les efforts que nous consentons pour renflouer les caisses de l’Etat, en dépit des maigres moyens mis à notre disposition », déplorent-ils. Car, ajoutent-ils : « Dans le contexte économique actuel, il n’est pas facile de réunir même 20 milliards CFA par mois par chacune de ces structures ; mais nous faisons de notre mieux, chaque mois que Dieu fait, pour être à hauteur de notre mission pour laquelle d’ailleurs nous ne disposons d’aucun moyen. Mais si, au lieu de cela, on veut nous obliger à présenter la liste de nos biens, ce n’est pas grave. Nous aussi, nous allons demander au gouvernement de nous mettre dans nos droits. Purement et simplement ».
Après les grèves illimitées des agents de la Santé et des magistrats, décrétées il y a deux mois, c’est au tour des syndicats de la douane et des impôts de hausser le ton. A la différence des deux premiers, les deux derniers sont ceux qui détiennent les cordons de la bourse. Bon an, mal an, ils versent, chaque mois, au Trésor public plus de 150 milliards CFA.
Dans leurs correspondances, adressées disent-ils au Dr Boubou Cissé, leur ministre de tutelle, ces deux syndicats demandent au gouvernement malien d’aligner leurs « traitements » sur ceux de leurs collègues de l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA). Notamment, en termes de salaires, d’indemnités et autres avantages liés à leurs fonctions. Faute de quoi, ils menacent de décréter – dans les jours, ou semaines à venir – une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national.
Si elle a lieu, cette grève – même limitée dans le temps et l’espace – aura des conséquences fâcheuses sur le fonctionnement normal de l’Etat. Dont le Trésor public constitue le cœur.
Comment l’Etat pourrait-il payer, dans ces conditions, ses fonctionnaires ? Comment pourrait-il faire face à ses dépenses ? Autant de questions sans réponse.
Au moment où nous mettions sous presse, aucune réponse de l’Hôtel des finances aux correspondances des syndicats de l’administration des Douanes et des Impôts. Face à ce silence, pour le moins assourdissant, les syndicalistes radicalisent, davantage, leur position.

Les syndicats radicalisent pour position

« Aucun de nos agents ne présentera la liste de ses biens à la Cellule de Lutte contre l’Enrichissement Illicite », disent-ils en chœur. Avant de poursuivre, décidés à croiser le fer avec le gouvernement : « Au lieu de s’en prendre aux fonctionnaires de l’administration des Douanes et des Impôts, le pouvoir doit, d’abord, commencer cette opération par tous ceux dont les noms sont cités dans les scandales de l’achat du Boeing présidentiel, des équipements militaires, de l’engrais frelaté, des 1.000 tracteurs….. ».
Quand un Etat veut des fonctionnaires modèles, intègres, il a l’obligation de les mettre à l’abri de la tentation, en les mettant dans les meilleures conditions de vie et de travail, disent-ils.
Aux dernières nouvelles, trois membres et non des moindres, auraient déjà démissionné de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illite.
Affaire à suivre et
à rattraper !

Oumar Babi


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