PolitiqueMe Baber Gano flingue le chroniqueur Ras Bath : « Ras Bath est financé, il n’a pas de personnalité, il s’attaque à ceux qui ont la personnalité »
Le RPM a décidé de passer à l’offensive contre les pourfendeurs de la révision constitutionnelle. Pour sa première sortie, il avait déployé l’artiérie lourde pour défendre le projet de réforme constitutionnelle. C’était au cours d’une conférence de presse, animée, le mardi dernier au Conseil national du patronat du Mali, par le secrétaire général du RPM, Me Baber Gano, non moins ministre des transports, avec à ses côtés, le secrétaire politique, Hamadou Konaté, ministre en charge de la solidarité et son adjoint Abdramane Sylla, ministre des Maliens de l’extérieur.
Le secrétaire général du RPM n’est pas allé par quatre chemins pour fustiger l’attitude de ceux s’agitent contre la réforme constitutionnelle : « après avoir usé toutes les voies de recours contre le projet de révision constitutionnelle, l’opposition a décidé d’aller dans la rue. Elle a décidé de défier l’autorité de l’Etat et l’Arrêt de la Cour constitutionnelle. L’autorité de l’Etat doit s’affirmer et elle va s’affirmer. Nous ne pouvons pas nous taire sur des dérives totalitaires ». Me Gano est convaincu que cette protestation contre la révision constitutionnelle est le début des batailles pour la présidentielle de 2018. « C’est 2018 qui se joue maintenant. C’est le test de 2018. C’est le conflit post électoral qui se teste maintenant. Mais nous n’avons pas peut d’eux. Leur discours ne porte pas. Vous avez la légitimité chers militants », a-t-il déclaré, ajoutant que le parti présidentiel et ses alliés n’ont pas voulu prendre le chemin de la riposte. S’agissant du célèbre chroniqueur, Ras Bath, Me Gano a soutenu que ce dernier est financé par un lobby qui a décidé de déstabiliser notre pays. «Ras Bath est financé, comme il n’a pas de personnalité, il s’attaque à ceux qui ont la personnalité », a-t-il défendu.
Auparavant, dans on exposé aux allures de plaidoirie, le secrétaire général du RPM a indiqué que l’absence du RPM dans le débat sur la révision constitutionnelle n’était justifier pour laisser le terrain. Selon lui, le parti présidentiel a voulu tout d’abord laissé le terrain au ministre porteur de la révision constitutionnelle. Aussi, à en croire Me Gano, en tant que membre du Gouvernement, les ministres RPM se devaient de respecter l’obligatoire de réserve. Après ces précisions, il s’est longuement exprimé sur le processus de la révision constitutionnelle depuis l’initiative prise par le Président de la République, à l’envoi du projet à l’Assemblée nationale, à l’examen à l’intérieur de la Commission des loi, jusqu’au vote par les députés. Selon Me Gano, cette révision constitutionnelle respecte tous les grands principes de droit qui doivent se trouver dans une Constitution. Il a cité notamment le respect de l’intégrité territoriale, la laïcité, le renforcement de la démocratie, le respect de l’Etat de droit, le multipartisme, l’expression plurielle.
Selon le secrétaire général du RPM, cette révision constitutionnelle vise à corriger les insuffisances constatées dans la Constitution du février 1992. Il a aussi relevé que cette initiative présidentielle vise à respecter les engagements pris par notre pays devant la communauté internationale et permettre la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il a cité à titre d’exemple la création du Sénat, la décentralisation poussée prévus par l’Accord, la mise ne place de la Cour des comptes conformément à une directive communautaire. A en croire Me Gano, ce sont des avancées démocratiques indéniables.
Sur la question de l’homosexualité, le conférencier s’est dit estomaqué qu’on tente de faire croire que le régime veut effriter nos valeurs morales. Selon lui, nulle part dans la nouvelle Constitution on ne fait référence à l’homosexualité.
De son côté, le secrétaire politique du RPM, non moins ministre en charge de la solidarité, a fait le point du processus de réconciliation, comme pour dire que l’Etat est présent sur toute l’étendue du territoire national, à travers les autorités intérimaires.