Nous avons eu un entretien, jeudi dernier, avec Zoumana N’Tji Doumbia, président de la Commission des Lois, à l’Assemblée nationale. Il a répondu aux questions portant sur la révision constitutionnelle.
Quel est votre point de vue sur la décision de la Cour constitutionnelle ?
En tant que républicain, en tant que démocrate, je respecte l’arrêt de la cour constitutionnelle, j’en prends acte, je pense qu’elle est là pour réguler les institutions, pour veiller au respect de la constitution. La cour a relevé des insuffisances, c’est de bon droit, c’est toujours dans l’optique d’améliorer la qualité de la démocratie. Toute œuvre humaine n’étant parfaite, elle ne pouvait pas, en un certain moment, venir aux auditions au niveau de la commission des lois, venir prendre part aux travaux dont les résultats pourraient lui être déférés. Elle a cru, de bon droit, de relever des insuffisances. Je pense qu’il est de notre devoir, en tant que républicains, en tant que responsables, de faire en sorte que ces insuffisances puissent être corrigées et que le texte puisse être amélioré.
Comment envisagez-vous la seconde lecture ?
La seconde lecture est à l’initiative de l’initiateur du projet qui décidera de la conduite à tenir, est-ce qu’il faut faire une seconde lecture et sur quels points ? Nous n’allons pas empiéter sur ses prérogatives.
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il faut retirer cette loi ?
Je pense que cette loi est un miroir du Mali, du citoyen lambda. Il est impérieux d’apporter des corrections, des améliorations à notre loi fondamentale, qui, au fil du temps, a montré certaines insuffisances. Le contexte, aujourd’hui, fait qu’il va falloir que nous retouchions à notre loi fondamentale, pour la stabilité de notre pays, pour le renforcement de la démocratie, pour le développement de notre pays, je pense que chacun doit aller vers cette vison, apporter sa pierre au développement du pays, à sa stabilité, demander à tous les citoyens, aux enfants de ce pays, de se donner la main pour qu’ensemble, on puisse aller dans la même direction. La révision de la constitution procède de cela, faire en sorte que tout le monde puisse participer à la vie de la nation. Depuis un certain temps, il y a deux grands problèmes au Mali : le problème de la territorialité et le problème de la gouvernance. Il serait bon que pour la gouvernance et la territorialité, tout le monde puisse participer, j’ose espérer que cela va permettre à notre pays d’être stable.