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Office malien de l’habitat : Péril en la demeure
Publié le jeudi 13 juillet 2017  |  L’Essor
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C’est dans une atmosphère un peu crispée que le ministre de l’Urbanisme et des Affaires foncières, Me Mohamed Aly Bathily, a présidé, mardi à Maeva Palace, les travaux de la huitième session extraordinaire de l’Office malien de l’habitat (OMH). En effet, celle-ci se tient à un moment où la situation financière de l’Office est peu reluisante. Par exemple, les traites qui devraient être acquis le 30 juin ne l’ont pas été. Mettant ainsi les entreprises et les banques en difficultés. Cette situation a aussi comme effet néfaste de décrédibiliser la signature de l’OMH auprès des institutions bancaires.
Il fallait, face à cette crise, multiplier les contacts pour définir les contours des problèmes et d’en trouver les éléments de réponse adéquats. Pour y arriver, les administrateurs devraient trouver des réponses à un certain nombre de questions. Comment en est-on arrivé là ? Quels sont les partenaires qui travaillent avec l’OMH ? Est-ce que ces partenaires travaillent dans des conditions respectueuses des lois en la matière ? Comment se font les modes de décaissement ?
Selon le ministre Bathily, il s’agit d’envisager les nouvelles orientations de l’OMH et la nature de l’intervention pour résoudre la crise. Car, a-t-il dit, lorsque les situations deviennent critiques, il est de la responsabilité de toutes les instances de l’OMH d’en discuter avec sérénité et responsabilité. Et de rechercher dans une discussion franche et loyale, les voies et moyens permettant d’aller vers des solutions acceptables et réalistes. Le ministre de l’Urbanisme et des Affaires foncières a fait savoir que la démarche, adoptée depuis 2013, n’est pas la bonne. Pour preuve, l’OMH était un pivot de la construction d’habitats au Mali, avant cette date. Il traitait avec deux, voire trois sociétés sur des projets réalistes. Aujourd’hui, il est partenaire avec des dizaines de sociétés immobilières qui n’ont peut-être pas la configuration réelle de sociétés immobilières, a supposé le ministre. Des tensions de trésoreries se sont ajoutées aux problèmes de gouvernance. «Et chaque fois que vous avez fait ça (c’est vérifié en économie), vous allez à la catastrophe», a dit Me Bathily. Or il ne fallait pas, à son avis, toute cette gymnastique pour réaliser à des coûts abordables les 50 000 logements sociaux promis par le président de la République. Un objectif qu’il considère réalisable très facilement. Le ministre Bathily a, à titre d’illustration, cité le cas de Tabacoro qui fait des centaines d’hectares. « Ici, l’OMH a acheté à des opérateurs économiques, sur ses propres sites, une superficie de 15 hectares à un coût estimé à 3 milliards de Fcfa», a-t-il révélé, tout en précisant que des centaines d’hectares y sont disponibles. Il suffisait, proposera le ministre Bathily, de déposer ces titres fonciers auprès des banquiers qui prêtent l’argent aux sociétés immobilières avec lesquelles l’Etat se met d’accord pour construire ces terrains (titres fonciers). « Ces entreprises vont y investir. La valeur de cet investissement peut se chiffrer à des centaines de milliards de Fcfa. Plus la valeur du terrain, le banquier a une garantie suffisante pour payer l’entreprise», a-t-il détaillé. Le ministre de l’Urbanisme et des Affaires foncières a expliqué que le banquier, en plus de cette sureté foncière, a aussi une suretéimmobilière (l’investissement sur les titres fonciers). Ces deux suretés plus la garantie de la disponibilité de la clientèle (les demandeurs de logements), le banquier a toutes les garanties pour financer sans inquiétude les travaux de construction de logements sociaux, a-t-il dit avant de rassurer : «Nous avons conscience de la crise. Nous prenons la dimension exacte du problème. Nous trouverons les solutions».
Le directeur général de l’OMH a annoncé qu’environ 3 830 logements sont disponibles et n’attendent qu’une décision politique pour être livrés aux demandeurs.
Cheick M. TRAORE

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