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La lutte contre l’extrémisme violent : LES EXPERTS DU DDR MIS A contribution
Publié le jeudi 13 juillet 2017  |  L’Essor
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Un atelier sur le désarmement, démobilisation et réinsertion dans un contexte d’extrémisme violent s’est ouvert, hier, au Grand hôtel. Organisée par la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR) et l’ONG MISAHEL-BICC, la rencontre permettra aux participants de comprendre comment intégrer les initiatives de la lutte contre l’extrémisme violent aux programmes de DDR.
Deux jours durant, les experts venus de la Somalie, du Nigéria, du Niger, de la Mauritanie, du Maroc et du Kenya, vont, avec leurs collègues du Mali, réfléchir sur la manière d’apporter aux professionnels en DDR au Mali un aperçu des différents types d’initiatives actuelles et de la façon dont celles-ci peuvent être intégrées à un DDR plus conventionnel. Les communications portent sur la relation entre DDR et CVE (Countering violent extremism), l’approche en matière de CVE, la manipulation des armes saisies dans un contexte CVE et la réhabilitation et réinsertion des extrémistes violents.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de la CNDDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed. C’était en présence du haut représentant de l’Union africaine, Pierre Buyoya et d’un représentant de l’ambassade d’Allemagne dans notre pays, Alexander Plappert.
Le président de la Commission a déclaré que l’atelier va surtout consister à réfléchir, avec les experts, sur la problématique de désarmement, démobilisation et réinsertion dans un contexte d’extrémisme violent. Il s’agit, en effet, de voir quelles sont les leçons apprises, les défis rencontrés, et les bonnes pratiques à adopter.
Il a rappelé que depuis des décennies, l’ONU pratique le DDR dans différents pays en crise. Ce DDR, adapté au contexte de chaque pays, obéit à certains principes liés notamment à l’environnement.
Selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, «nous assistons aujourd’hui à un DDR qui doit s’opérer dans un contexte d’extrémisme violent. C’est à dire que les acteurs qui signent un accord de paix ne sont pas les seuls auteurs de violence mais il y a d’autres acteurs parallèles comme les terroristes et d’autres organisations criminelles». « Il faut donc chercher à gérer cette situation», a t-il dit avant de préciser que c’est pour cela que cet atelier doit être un cadre d’échange pour permettre d’écouter l’expérience des autres pays afin d’adopter une approche significative. «Tout cela va nous permettre d’avoir une idée de ce qu’on peut faire dans le cadre du DDR, de nous inspirer des autres expériences», a expliqué le président du CNDDR.
Le représentant de l’ambassade d’Allemagne, Alexander Plappert, a souligné que son gouvernement accorde une attention particulière à la question de désarmement, démobilisation et réinsertion depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
C’est dans ce cadre qu’il a déboursé plus de 3 milliards de Fcfa pour l’opérationnalisation de la construction des camps de cantonnement. Sans ces camps, Alexander Plappert estime que le processus de DDR n’est pas possible.
Cet atelier d’échange, a-t-il dit, vient donc à point nommé car il joue un grand rôle dans le processus de DDR. Il a, toutefois, noté que le processus de DDR n’est pas encore commencé à grande échelle alors que l’Accord prévoyait un délai de 3 mois.
Par conséquent, le diplomate allemand soutient qu’il est grand temps de commencer ce processus le plus rapidement possible. Il a, enfin, réaffirmé l’engagement de Berlin à prendre part à l’opérationnalisation de toute stratégie visant à stabiliser la situation sécuritaire au Mali.
Fatoumata NAPHO

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