Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Zoumana N’Tji Doumbia, accompagné de ses collègues Mamadou Diarrassouba, Yaya Sangaré, Moussa Diarra et Boulkhassoum Touré, ont rencontré les chasseurs du Mali. L’objectif était de leur expliquer le contenu du projet de révision constitutionnelle. C’était le 12 juillet, au Palais de la Culture.
Dans le but d’informer le plus grand nombre de Maliens, le contenu du projet de révision constitutionnelle, l’Assemblée nationale a envoyé une délégation pour rencontrer l’association nationale des chasseurs du Mali. Pendant plus de 3 heures, les parlementaires ont détaillé le contenu de la loi portant révision de la Constitution et expliqué son bien-fondé.
En prélude de l’adoption du texte par l’Assemblée nationale, explique Zoumana N’Tji Doumbia, la commission des lois a consulté plus de 400 personnes ressources, et fait des auditions citoyennes dans toutes régions du Mali. Avant d’effectuer une mission à Abidjan et à Dakar afin de s’inspirer de leur expérience. Au cours de l’adoption du projet, rappelle-t-il, la majorité et l’opposition a participé à travers le vote bloqué de 66 amendements et la formulation de 43 autres, dont 39 ont été adoptés. Un exercice, poursuivra-t-il, qui a permis d’enlever 7 dispositions susceptibles de faire l’objet d’interprétation liée à la partition du pays. Avant d’expliquer les innovations qui ont concerné 17 articles. Ces innovations, précise l’honorable Doumbia, ont mis l’accent sur nos valeurs et notre culture. Aucune disposition du projet ne porte atteinte à la dignité et à l’honneur du peuple malien dans son ensemble. Tout en précisant que contrairement à des contrevérités distillées çà et là, la durée et le nombre de mandat du président de la Républiques et des élus nationaux ne peuvent être révisés que par voie référendaire.
Quant à Mamadou Diarrassouba et à Yaya Sangaré, le présent projet est en harmonie avec nos valeurs et us. « les échos relatifs à l’homosexualité sont sans fondement. Cela n’existe que dans l’imagination des auteurs de ces propos. Nous sommes tous issus des grandes familles avec des valeurs morales qui ne nous permettront pas de voter une loi faisant la promotion du mariage des homosexuels», a confirmé Mamadou Diarrassouba. Yaya Sangaré de renchérir que la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples à laquelle les marchands d’illusions font allusion existe dans la Constitution en vigueur. Mieux que cela, argumente-t-il, l’opposition qui crie sur tous les toits n’a jamais dénoncé cette charte pendant les 80 jours des travaux sur le texte. Cela met à nu la mauvaise foi des opposants.
Pour sa part, Boulkhassoum Touré a déclaré : «nous préférons mourir que de voter une loi qui fait la promotion de l’homosexualité».
A la suite des explications des députés, les chasseurs ont salué cette marque de considération à leur endroit. Avant d’exprimer leur satisfaction. Le président de l’association des chasseurs, Diawoye Traoré, a été on ne peut plus clair : «nous avons compris le texte. Nous sommes d’accord et nous allons voter ‘’OUI’’. Nous avons compris que beaucoup sont à la recherche du pouvoir par tous les moyens. Ils sont de mauvaise foi. Et nous chasseurs, gardiens de la culture malienne, n’allons jamais accepter qu’on casse notre pays pour des intérêts politiques. Nous soutenons le Président de la République et les institutions. Nous respectons aussi les lois de la République». A sa suite, les 200 autres chasseurs venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti ont tous abondé dans le même sens. Ils ont promis d’aller faire la restitution de cette rencontre dans leurs localités respectives.