La gestion des intrants au Mali a besoin qu’on y mette de l’ordre afin de situer les responsabilités et s’assurer de la bonne qualité des produits. Il s’agit d’une instruction chère du président IBK. Ce secteur juteux a été pris d’assaut par des gens véreux qui estiment, faute de voir filer entre leurs mains de colossales sommes, de s’attaquer au ministre inutilement. La semaine dernière des distributeurs ont chargé le ministre de l’agriculture en le taxant des noms de tous les oiseaux de mauvais augures. Dans l’interview accordée à la presse, Dr Nango Dembélé éclaire.
« C’est une décision qui date de la campagne précédente. Le chef de l’Etat est intraitable sur la gestion des intrants. Pour améliorer la qualité des intrants , il est question de réduire la chaîne de distribution. Il a été retenu 12 grands distributeurs. Le hic est que ces distributeurs qui se plaignent, s’approvisionnent auprès des grossistes et les fabricants sur place. Aucun d’eux n’importe. Ils ne sont pas exclus. Des cautions techniques seront distribuées aux12 retenus pour les régionaliser et pour les responsabiliser par rapport à la qualité des intrants. On veut assurer la traçabilité. On ne peut pas le faire avec 300 distributeurs. Avec les 12, on peut facilement situer la responsabilité par rapport à qui a livré la mauvaise qualité. Le président de la république ne badine pas avec la gestion des engrais. A Ségou, lors de la journée paysanne, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la qualité des intrants et leur saine gestion. Ces intrants sont subventionnés à coût de milliards. Avec le coton, nous sommes à 45 milliards de francs CFA. Est-ce normale qu’une telle somme soit décaissée pour après livrer aux paysans des produits de mauvaises qualités qui vont affecter les rendements ? Il va être difficile d’atteindre nos objectifs de production. Les 12 qui ont décidés de travailler avec eux, s’assureront des conditions de transport et de stockage des engrais. Les mauvaises conditions de transports et de stockages peuvent altérées la qualité de l’engrais. L’engrais, c’est comme un médicament qu’on paye à la pharmacie. Tout le monde ne peut pas commercialiser tout. Il faut un minimum de connaissance. Soyons réalistes. Ces distributeurs ne sont pas exclus. Il faut qu’ils acceptent de travailler avec les 12 distributeurs retenus. Leurs inquiétudes est qu’en travaillant avec ces distributeurs, ils ne sont pas sûrs d’être payés. On va trouver la solution avec le ministère de l’Economie et des finances. Il ya plusieurs modalités qui leur permet de travailler. Notre souci c’est d’assurer la traçabilité et de garantir la qualité. Qu’ils comprennent qu’on a besoin d’eux, de même que les paysans. C’est seulement les modalités d’interventions qui ont changé, sinon ils ne sont pas exclus. Nous allons travailler dans la transparence et la clarté. Que celui qui livre un produit de mauvaise qualité soit puni. Lors des premiers tests de qualité de la campagne en cours, heureusement les pourcentages incriminés étaient très faibles. On a pu vite identifier celui qui a livré. Une victoire de l’encadrement que je tiens ici à saluer. »