Le Projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire au Mali (PRIA- Mali) a tenu hier la 4è session ordinaire de son Comité de pilotage à la direction des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’Agriculture. La cérémonie était présidée par le conseiller technique, Seydou Keïta, au ministère de l’Agriculture, en présence du coordinateur national du PRIA-Mali, Dr Mody Kanouté. Les administrateurs ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation, notamment l’état d’avancement des activités prévues en 2017 à mi-parcours et l’état d’avancement général du projet depuis son démarrage.
Le conseiller technique a exprimé sa satisfaction sur l’état d’exécution des activités. Il a expliqué qu’avec un taux d’exécution technique d’environ 50 % et financière de 48 % à mi-parcours, l’exécution du programme technique et du budget annuel (PTBA) 2017 du PRIA-Mali, se fait normalement, a estimé Seydou Keïta.
Un autre fait positif concernant le projet, est le démarrage des études relatives à la réalisation d’infrastructures non seulement importantes pour la production végétale et animale mais aussi pour le stockage des céréales et de l’aliment bétail.
Parmi ces infrastructures qui verront bientôt le jour, il faut entre autres noter l’aménagement de 1000 hectares de bas-fonds et des périmètres irrigués villageois, l’aménagement de 40 mares pour l’abreuvement du cheptel, la création de 40 magasins de stockage de l’aliment bétail et la construction d’un magasin de stockage de céréales de 500 tonnes. Si dans la mise en oeuvre du programme, tout va bien du côté financier et technique, la situation sécuritaire pose problème dans la «quasi-totalité de la zone d’intervention du projet». «La seule préoccupation demeure la persistance de l’insécurité résiduelle. Les études sont conduites dans des conditions difficiles, ce qui pourrait influencer le choix des sites à aménager, voire entrainer la délocalisarion de certains aménagements», a expliqué le représentant du ministère en charge de l’Agriculture.
Et celui-ci d’ajouter que « les prospections du bureau d’ingénieur conseil permettront de faire le choix définitif des sites ». PRIA-Mali intervient prioritairement dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni qui sont, selon le Système d’alerte précoce (SAP), « structurellement déficitaires au plan alimentaire et nutritionnel ».
En outre, PRIA-Mali vise entre autres, à travers ses différentes composantes, à minimiser l’impact des sécheresses et de la famine qui dévastent les populations et qui entravent les progrès économiques et sociaux.
Il contribuera à asseoir les bases d’un mécanisme de financement durable pour le règlement des déficits alimentaires et fourragers, protéger les moyens de subsistance des ménages, les plus vulnérables et renforcer la résilience des pasteurs, agriculteurs, agro-pasteurs et pêcheurs.
Khalifa DIAKITE