Trois médecins militaires viennent d’être admis au grade de professeur. Il s’agit du lieutenant-colonel Madani Ouologuem qui a été admis avec brio au concours d’agrégation de l’Ecole du Val-de-Grâce (Paris) dans la discipline de neurologie, du lieutenant-colonel Souleymane Coulibaly qui a décroché le titre de maître de conférence de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude (CNELA) dans la discipline cardiologie.
Enfin, il y a le médecin-capitaine Cheick Oumar Bagayogo qui a décroché le titre de professeur agrégé du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) dans la télémédecine. Il a été également admis au grade de maître de conférence de la CNELA, dans la même discipline.
La Direction centrale des services de santé des Armées (DCSSA) a organisé jeudi dans ses locaux une cérémonie de célébration de la promotion de ces brillants médecins au titre de professeur. La rencontre a enregistré la présence du directeur central des services de santé des Armées, le médecin-colonel major Boubacar Dembélé, du chef d’Etat-major général des Armées, M’bemba Moussa Keita et de nombre d’officiers supérieurs.
Les trois lauréats renforceront l’expertise de notre pays en matière de prise en charge de pathologies et d’enseignement des disciplines concernées.
Madani Ouologuem est tout le premier Malien agrégé de l’Ecole du Val-de-Grâce. Quant à Cheick Oumar Bagayogo, il est tout simplement le premier agrégé de télémédecine dans notre pays. Le directeur central des services de santé des Armées a expliqué que cette rencontre vise, non seulement à honorer les méritants, mais aussi à créer l’émulation au sein de la troupe. « On ne reconnaitra vos titres de professeur que lorsque vous allez drainer derrière vous une cohorte d’étudiants formés par vos soins car il y va de l’avenir des services de santé des Armées », a déclaré Boubacar Dembélé à l’intention des heureux récipiendaires.
Il a également annoncé qu’une requête pour la création d’une école militaire de santé sera adressée au commandement afin que ces nouveaux récipiendaires qu’il qualifie de lumière étincelante, ne cessent de briller.
Par ailleurs, le responsable de la DCSSA a indiqué que cette cérémonie offre l’occasion d’outiller les représentants régionaux des services de santé des Armées à la prise en charge du stress post traumatique. Il a soutenu que ces agents qui seront ainsi formés, s’emploieront à leur tour à former les éléments placés sous leur ordre à l’intérieur du pays.
Selon lui, cette formation vise à mieux sensibiliser les militaires sur la gestion du stress opérationnel, de sensibiliser l’entourage du blessé psychique, de coordonner les actions de soutien aux familles et proches mais aussi d’intégrer davantage dans le réseau de soins, l’enjeu majeur de la prise en charge du stress traumatique chez les militaires.
Le porte-parole des lauréats, le lieutenant-colonel Souleymane Coulibaly, a expliqué que le succès enregistré à travers leurs modestes personnes est celui de la DCSSA mais aussi de toute l’Armée. « Nous mesurons la portée de la responsabilité qui est désormais la nôtre, au sein de l’Armée en général et de la DCSSA en particulier. Chacun de nous assumera la triple mission de militaire, médecin et enseignant », a-t-il assuré avant de préciser que la seule richesse de l’homme est son savoir.
Par ailleurs, Souleymane Coulibaly a souhaité la construction d’un hôpital militaire afin d’avoir un service de santé des Armées efficace et autonome. « Une armée malade ne peut ni combattre, ni être saine, sans un service de santé performant », a-t-il souligné avant de profiter de l’occasion pour inviter ses cadets à emprunter la voie de l’excellence parce que les médiocres n’ont pas leur place dans la corporation. Il a remercié la DCSSA et la hiérarchie militaire pour leur soutien.