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Grande marche contre la révision constitutionnelle à Bamako La Plateforme « An tè, A Bana ! » plus que jamais déterminée pour le retrait du projet
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Le Républicain
Marche
© aBamako.com par Momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 21 mai l`opposition a organisé une marche
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Après une grande marche pacifique de protestation effectuée le 17 juin dernier, un grand meeting tenu le 1er juillet dernier, la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution ! » qui regroupe plus de 100 associations de la société civile, des organisations syndicales et une quarantaine de partis politiques a, battu le pavé, le samedi 15 juillet 2017 à Bamako, pour inviter le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à retirer purement et simplement la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Cette marche a débuté aux environs de 10 heures à la place de la liberté, en passant par la place de l’indépendance pour prendre fin aux environs de 12heures à la bourse du travail. Selon les organisateurs, ladite marche était synchronisée avec celle de certaines localités de l’intérieur et de l’extérieur du pays comme Kayes, Mopti, Ségou, Dakar (Sénégal), les Etats Unis d’Amériques. Trois fois successives, les organisateurs ont réussi le pari de la mobilisation qui, selon eux, est un « signal fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au Ministre de la Réforme de l'État qui sont allés chercher à l'étranger une constitution qu'ils voudraient substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali ».

Vêtus en rouge et noir, accompagné des casquettes rouges, des milliers de personnes, peut être un million selon les organisateurs, ont pris part à cette deuxième marche pacifique de protestation organisée par la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution ! ». Parmi les marcheurs, on notait la présence de plusieurs leaders de la classe politique et de la société civile : le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé non moins président de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé, les anciens Premiers ministres du Mali (Soumana Sako, Modibo Sidibé), Nouhoum Togo du Pdes, Daba Diawara du PIDS, Modibo Sangaré de l’UNPR, Mamadou Oumar Sidibé de PRVM Fasoko, Djibril Tangara du FCD, Pr Salikou Sanogo, Me Demba Traoré, Dr Madou Diallo, honorable Mody N’Diaye de l’URD, Souleymane Koné des Fare An Ka wuli, Me Amidou Diabaté et Djiguiba Keïta alias PPR du Parena, les honorables députés Amadou Thiam et Amadou Araba Doumbia du groupe parlementaire Adp-Maliba/ Sadi, le secrétaire général de la CSTM, Hammadou Amion Guindo, les leaders du Mouvement « Trop c’est Trop » comme Amara Sidibé , Amadou Beidi Daou et bien d’autres.

Cette marche contre la révision constitutionnelle est partie de la place de la liberté à la bourse du travail en passant par la place de l’indépendance. La marche qui s’est déroulée sans incident, était encadrée par les forces de défense et de sécurité du Mali. On pouvait lire sur les banderoles : « Touche pas à ma constitution », « IBK, respectez le peuple», « Non non au bricolage de la constitution de 1992». Les marcheurs scandaient : «IBK, carton rouge », « IBK, démissionner», « Non à la constitution extérieure ». Au cours de la marche, il y a eu, à plusieurs reprises, l’exécution de l’hymne national du Mali. Arrivé à destination, le président de l’Adp-Maliba, l’honorable Amadou Thiam, ancien deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, vice président de la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution ! » a fait la synthèse d’une déclaration en langue Bambara. Dans cette déclaration, il a fait savoir que ce samedi 15 juillet est un autre jour historique dans la longue lutte du peuple malien pour la dignité, la justice sociale et la démocratie. A l’en croire, la marée humaine de ce jour est le témoignage éloquent de la détermination des forces vives du Mali à combattre le mépris, l'arrogance, l'autisme et les tentatives d'instaurer dans le pays, un pouvoir personnel rétrograde.
‘’La victoire finale, c’est le retrait pur et simple du projet IBK-Tapo-Ceccaldi’’

« La mobilisation de ce jour est un autre signal fort, très fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au Ministre de la Réforme de l'État qui sont allés chercher à l'étranger une constitution qu'ils voudraient substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali au lendemain de la conférence nationale de toutes les forces vives du pays ! Leur constitution, la constitution d'IBK et de Tapo n'est pas la nôtre. Notre constitution a été écrite avec le sang du peuple. Leur constitution a été écrite avec l'encre de l'argent du peuple par des experts étrangers. Ils ont osé, oui, ils ont osé ! Dans le mépris de la dignité du Mali ! IBK, son parti, son gouvernement et son Ministre veulent imposer leur constitution à notre peuple. L'accepteriez-vous ? NON, NON ET NON ! Nous ne l'accepterons pas ! », souligne la déclaration de la Plateforme. Les organisateurs de la marche déplorent le fait que les gouvernants ont déclaré que "l'insécurité était résiduelle" au Mali.

« La guerre d'Anéfis, l'embuscade meurtrière contre nos chers FAMAS à Ménaka, les attaques contre les postes de gendarmerie dans tout le centre, les 100 coups de fouet infligés aux agents municipaux à Korienzé, les tribunaux islamiques, les humiliations subies par les chefs de villages et les notables dans les cercles de Ténenkou et de Youwarou, le drapeau national descendu, plié et rangé à Kouakourou (Djenné), c'est bien entendu de "l'insécurité résiduelle » !!! Les 600 morts de janvier à juillet, c'est de "l'insécurité résiduelle » !!! Les 500 écoles fermées, les centaines d'enseignants abandonnant leurs postes, c'est de "l'insécurité résiduelle » !!! Les dizaines de sous-préfets fuyant leurs postes, c'est de "l'insécurité résiduelle’’ », ont martelé, les organisateurs, dans leur déclaration. Selon la Plateforme, le message envoyé au président de la République de la mi-juin à la mi-juillet au Mali et dans notre vaillante et digne diaspora est clair, très clair : "Monsieur le président, votre constitution n'est pas la constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle » ! La Plateforme a invité les gouvernants à respecter les droits démocratiques du peuple malien, la liberté de réunion, le droit de manifestation, la liberté d'expression et le droit à l'information.

En outre, ils ont invité les dirigeants à cessez d’harceler et de museler les radios et télévisions libres qui sont soumises à des sanctions administratives et financières qui n'honorent pas la démocratie. Idem les attaques contre Facebook et les autres réseaux sociaux ! « Monsieur le président, Libérez l’ORTM et mettez fin à l’information à sens unique. Continuons le combat, continuons le combat, continuons ce combat démocratique, continuons cette mobilisation jusqu’à la victoire finale. La victoire finale, c’est le retrait pur et simple du projet IBK-Tapo-Ceccaldi », a conclu l’honorable Amadou Thiam. Aux dires de l’honorable Thiam, cette marche était synchronisée avec celle de certaines localités de l’intérieur et de l’extérieur du pays comme Kayes, Mopti, Ségou, Dakar (Sénégal), les Etats Unis d’Amériques.

Pour sa part, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé a fait savoir qu’il y a eu 2 millions de marcheurs à Bamako et à l’intérieur du pays pour exiger le retrait du texte. Quant à l’ancien Premier ministre Soumana Sako, il a donné des sages conseils aux pouvoirs publics et à certains religieux à respecter les droits humains et surtout à ne pas faire usurpation de fonction. « La dictature, à bas », a-t-il scandé.
Aguibou So
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