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Un an après les tueries de trois jeunes citoyens à Gao : ‘’ Gao Lama Borey’’ réclame justice et réparation !
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Le Sursaut
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« Accord d’Alger et Révision Constitutionnelle » telles étaient les deux thématiques inscrites dans le menu d’une conférence de presse organisée par l’association ‘’Gao Lama Borey’’. Une conférence de presse organisée dans le cadre de la commémoration de la date d’anniversaire de l’assassinat de trois jeunes citoyens le 12 juillet 2016 à Gao. C’était dans l’après-midi du mardi 11juillet 2017 à l’hôtel Onomo, avec, comme principal conférencier, Abdel Kader Maïga, président de l’association.
Cette triste histoire remonte à l’an dernier, quand des jeunes jouissant de leur droit constitutionnel, d’opinion et de manifestation s’étaient levés à travers une marche pacifique pour protester contre l’installation des autorités intérimaires et tant d’autres initiatives à Gao. Mais, malheureusement la situation a dégénéré et on assista à des pertes en vies humaines ainsi que de nombreux cas blessés parmi les manifestants. Il s’agit de trois jeunes décédés et de quarante une autres personnes blessées.
Constatant la lenteur de l’enquête annoncée par le Gouvernement et surtout sa volonté d’étouffer cette tragédie, l’association Lama Borey n’est pas restée les bras croisés. Elle s’est saisie de l’affaire et a enclenché des poursuites judiciaires afin que toutes les responsabilités soient situées et que les coupables soient punis conformément aux dispositions de la loi en vigueur.
Selon Abdel Kader Maïga, l’Etat a imposé, sans concertation ni débat, et sans considération, des autorités intérimaires sur la base des conclusions de la feuille de route des ententes signées le 19 juin 2016 avec les groupes armés. Toute chose qui a suscité des inquiétudes chez les populations des régions concernées. Pour lui, se prêtant à cette pratique l’Etat aurait royalement ignoré la loi modificative du code des collectivités du 10 mai 2016 et son décret d’application du 18 mai 2016 au profit d’une petite minorité contre l’écrasante majorité, désespérément accrochée aux principes républicains.
« Même les mises en place au mépris de la légalité républicaine, les autorités intérimaires n’ont pas apporté la paix tant promise » a-t-il souligné. Avant d’ajouter, que la mise en place du Mécanisme Opérationnel (MOC) ne changera rien en tout cela, puisque sa mauvaise répartition a profité majoritairement à la minorité.
Dans cette dynamique, il dira que le dévolu fut jeté sur la conférence d’Entente Nationale pour mieux faire espérer la population. Mais dit-il, la paix demeure chimérique, et avec à la clé, la remise en cause de l’avis de la majorité des partisans sur la question de « l’AZA…machin ».
A ses dires, tout cela s’opère alors que lesdits groupes rebelles, bien qu’ayant signé l’accord d’Alger, n’ont ni désarmé, ni accepté de se cantonner, ni concéder quoi que ce soit. « Kidal demeure un sens interdit pour l’Etat » a-t-il martelé.
Se prononçant sur le projet de révision constitutionnelle, il dira que le gouvernement s’évertue à vouloir appliquer l’Accord d’Alger, pendant que les citoyens croulent sous le poids de leurs préoccupations quotidiennes et vitales, sur fond d’impuissance de l’Etat à venir sur le terrain et à assurer la protection des populations et de leurs biens.
En plus il dira qu’opérer une révision constitutionnelle dans ce contexte, au mépris de l’article 118 de la Constitution, créera à coup sûr les conditions de partition rampante du territoire national en des communautés. Selon lui, il est envisageable que la composition du (1/3) des membres du Sénat comme annoncé dans le projet se fera au détriment des populations des régions du nord du Mali, comme à l’image des organes de mise en œuvre de l’accord, notamment le CSA, CS-RSS, etc.
Par Moïse Keïta
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