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Lutte contre les maladies tropicales négligées : Le Mali, au rendez-vous de 2020
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Le 22 Septembre
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Bientôt, notre pays sera déclaré indemne des MTN, grâce aux efforts déployés sur le terrain par les différentes coordinations de lutte soutenues par les partenaires techniques financiers
Pour être dans le délai fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le gouvernement du Mali à travers le ministère de la Santé et ses partenaires au développement ne cessent de multiplier des actions concrètes à la faveur de cette lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). C’est dans ce contexte qu’un atelier national s’est tenu du 10 au 14 juillet dernier à l’hôtel Radison Blu de Bamako pour passer en revue les activités annuelles et l’élaboration du plan opérationnel 2018. A la fin des travaux de l’atelier, une conférence de presse a été organisée pour informer les journalistes sur les résultats obtenus par notre pays dans les différents districts sanitaires. Pour introduire, la présente rencontre avec les hommes des médias, des exposés liminaires ont été faits par des spécialistes à la matière.
Ouvrant le bal des interventions, Le Dr Mahamadou Traoré, rappellera que la bilharziose, encore appelée schistosomiase est une maladie parasitaire provoquée par des vers appelés schistosomes. Quand une personne est atteinte, ces vers viennent loger dans les grosses veines à proximité des intestins ou de la vessie. Elle se transmet par des femelles qui pondent des œufs avant d’être évacués dans les urines et les selles du porteur. Ces œufs vont éclore dans l’eau pour donner des larves qui vont infecter un mollusque présent dans l’eau a expliqué le médecin.
Au Mali, un individu sur quatre est atteint à la bilharziose urinaire. Sa forte présente s’explique par la position géographique des localités. Il s’agit des zones de développement hydro-agricole et les villages situés à proximité des cours d’eau dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et dans le District de Bamako.
La communication du Dr Mamadou Oumar Traoré a été axée sur l’onchocercose. Pour lui, cette maladie est parasitaire et se transmet par la piqûre d’une petite mouche noire appelée simulie qui vit et se reproduit dans les eaux à courant rapide. Selon, le Dr Traoré, une personne peut l’avoir à partir d’une autre infectée, sous forme des microfilaires par la piqûre de la simulie lors de son repas sanguin. Le plus souvent, l’onchocercose se trouve en Afrique Sub-Saharienne. Aussi, elle est répandue au Moyen-Orient et en Amérique Latine. Au Mali, les régions concernées sont : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.
Quant au Dr Mamady Dembélé, il a intervenu pour expliquer le mode de transmission et les manifestations cliniques du trachome. Il s’agit d’une maladie infectieuse de l’œil provoquée par un micro-organisme appelé chlamydia trachomatis. Aux dires du Dr Dembélé, le trachome s’attrape à la suite des piqûres des mouches, de linge sale et des mains sales.
De par ses manifestations cliniques, cette cécité ne survient pas du jour au lendemain. Il est déclaré à la suite d’une répétition des infections pendant l’enfance. Ce qui entraine une inflammation chronique des paupières conduisant leur déformation. Aujourd’hui, dans notre pays, il a été révélé que la plupart des régions sont à une prévalence inférieure à 5%. Seulement, quelques localités du centre et du nord ont une prévalence comprise entre 5 et 9,9%.
L’exposé très édifiant du Dr Soumaré Massitan Dembélé, a porté sur la filariose lymphatique, une maladie connue sous le nom « éléphantiasis ». C’est une parasitaire causée par des filiformes ou filaires. Citant les recommandations à suivre pour un Mali sans maladies tropicales négligées, Dr Massitan Dembélé demande de s’appesantir sur la communication et la sensibilisation et des mesures d’hygiène. A celles-ci, s’ajoutent la forte mobilisation de la société ; le renforcement de la collaboration entre les différents secteurs des services d’hygiène. Il est également indispensable d’associer les hommes des médias, les leaders d’opinions etc. à ces mesures de précaution.
Diakalia M Dembélé
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