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Séminaire gouvernemental : Opérationnaliser la DPG
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  L'Observatoire
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Désormais, un plan d’actions pour l’opérationnalisation de la Déclaration de la Politique Générale du Premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a été élaboré et validé par le séminaire gouvernemental déroulé les 13 et 14 juillet derniers. Il concerne le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, l’apaisement du climat social, le programme présidentiel d’urgences sociales et l’adaptation de la diplomatie malienne à ses besoins.

L’opérationnalisation de la DPG du Premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a fait l’objet d’une étude spécifique lors des deux jours d’échange au cours du séminaire gouvernemental présidé par le Chef de Gouvernement malien. Les échanges ont porté sur les quatre axes principaux de la DPG.



Selon le Ministre Abdoul Karim Konaté du Commerce, porte-parole du Gouvernement, cette DPG s’articule autour de 4 axes majeurs. A savoir le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale ; l’apaisement du climat social ; le programme présidentiel d’urgences sociales et la diplomatie qui doit être conforme à nos besoins.

Après une évaluation objective des actions menées durant les trois mois précédents, des propositions concrètes ont été faites pour permettre à la DPG d’Abdoulaye Idrissa Maïga de s’opérationnaliser. Il s’agissait, pour les différents ministères, regroupés en secteurs, de proposer des actions concrètes, pertinentes et réalisables dans un délai maximum de douze mois.

«Les différents groupes ministériels ont fait des propositions concrètes dans ce sens qui sont validées. Elles vont se trouver dans un plan opérationnel pour faire face à la mise en œuvre de la DPG», a indiqué le porte-parole du Gouvernement.

Rétablir la souveraineté du Mali

Concernant le secteur «souveraineté», les échanges ont porté sur des questions de défense, de toutes les mesures qui sont prises par le Gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Le besoin premier consiste à sécuriser les pays, à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger et exercer la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, y compris Kidal.

Pour Tiénan Coulibaly, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, coordonnateur du secteur Souveraineté, cela passe par la mise en place du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Kidal et à Tombouctou, la prise de fonctions effective du Gouverneur de Kidal et de Taoudéni.

Ainsi, le Chef du Gouvernement a donné des instructions appropriées aux Ministres, en insistant pour que soit accéléré le processus du Désarmement-Démobilisation et Réinsertion des groupes armés. Le PM a demandé que le programme prévu à cet effet soit intensifié dans les prochains jours avec les groupes armés, non seulement pour le retour de l’administration dans toutes les Régions du Nord, mais aussi pour les critères d’intégration des combattants dans l’armée, dans les autres services de l’administration et pour la prise en charge de ceux qui n’intégreront pas les services administrations dans d’autres secteurs économiques.

«C’est l’ensemble de ce processus qui va être accéléré, nous sommes en discussions permanentes avec nos frères des groupes armés, la Plateforme et la CMA », a indiqué le Ministre Coulibaly de la Défense.

Cette lutte contre le terrorisme sera renforcée par la création de la force conjointe du G5 Sahel, composé de 5000 hommes dont le quartier général va être établi à Sévaré, en République du Mali, sous le commandement du Général de Division, Didier Dacko.

«Des dispositions sont en cours pour que les activités démarrent, pour que le quartier général soit mis en place d’ici à la fin du mois d’août et la force elle-même va être en place avant la fin de l’année », a rassuré le Ministre Tiénan Coulibaly.

Réviser la carte diplomatique du Mali

Pour une diplomatie adaptée à notre besoin, le Gouvernement a senti la nécessité de réviser la carte diplomatique de notre pays. Le Mali a un certain nombre d’ambassades et consulats à travers le monde qu’il faut rendre efficaces.

Selon le Ministre Tiénan Coulibaly, il s’agit de revoir leurs missions et les rendre plus efficaces : «Ouvrir d’autres, en enfermer ou réduire les effectifs là où il faut. Mais, il faut que notre carte diplomatique soit conforme à nos intérêts », a estimé le Ministre de la Défense, qui a annoncé la tenue d’une conférence des Ambassadeurs pour déterminer sur cette révision de la carte diplomatique.

Comme autres sujets abordés concernant le secteur de Souveraineté l’organisation du référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielles de 2018, la justice, l’amélioration des conditions carcérales et la coopération transfrontalière.

Vider toutes les revendications des partenaires sociaux

Ce séminaire de réflexion sur l’avenir pour opérationnaliser la DPG d’Abdoulaye Idrissa Maïga, adopté le 15 juin par l’Assemblée Nationale, a aussi prôné la synergie d’actions pour relever d’autres défis parmi lesquels les revendications des partenaires sociaux, la réalisation d’infrastructures routières, l’équipement, sans oublier la gestion des urgences sociales.

En ce qui concerne les revendications des partenaires sociaux, tout passera, prioritairement, par l’application des accords que le Gouvernement a conclus avec les différents syndicats ; notamment, ceux des secteurs de la santé, de l’éducation, etc., et le dialogue social.

Pour la Ministre Hamadoun Konaté de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, il y a un certain nombre d’activités à mener. « D’abord, renforcer les concertations avec les partenaires sociaux ; convenir d’un cadre qui permet l’expression des points de vue ; l’exercice de la liberté, sans que cela ne soit des entraves au bon fonctionnement de l’Etat et des instances de la société ».

Un deuxième élément qui a été retenu, aux dires du Ministre Konaté, est la diligence dans l’application des accords qui ont été retenus avec les partenaires sociaux. Ainsi, le séminaire a convenu de «vider la satisfaction de toutes les revendications qui ont fait objet de procès-verbaux depuis une certaine période».

Le séminaire a élargi ses échanges à la promotion du genre, à l’amélioration des services sociaux de base et à la gestion des urgences sociales.

Et le Ministre Konaté d’expliciter : «Il y a aujourd’hui un certain nombre d’urgences sociales qui doivent faire objet d’une attention et d’une satisfaction acceptable. Parmi ces urgences sociales, il y a les urgences concernant l’école, la santé et l’accès à l’eau potable, et le développement d’un certain nombre d’activités qui concourent au renforcement de la promotion culturelle et de la prise en charge du genre. La politique du genre que nous avons ne se reflète pas dans toutes les activités que nous menons comme cela a été retenu.

Il a été, donc, demandé que cela soit. Concernant les services sociaux de base, nous avons beaucoup insisté sur deux choses : d’une part, sur l’accessibilité et, de l’autre, la qualité ».

Réaliser des infrastructures de développement

Il a été question, lors du présent séminaire, d’examiner les activités relatives à la réalisation d’infrastructures routières, de pistes rurales, à l’équipement des producteurs ruraux, pour le secteur équipement, production et développement durable.

A ce niveau, le Ministre Nango Dembélé de l’Agriculture a fait comprendre que les activités identifiées sont relatives au développement d’infrastructures routières comme la construction des routes et des pistes rurales et des infrastructures agricoles (l’irrigation de 41000 ha d’ici à la fin de 2018).

« Nous avons également retenu des actions pour améliorer le taux d’équipements de producteurs des éleveurs et des pêcheurs.

A titre d’illustrations, nous allons bientôt mettre 300 tracteurs, 500 motoculteurs et à peu près 1000 ‘‘multi-culteurs’’. Bientôt d’autres types d’équipements, notamment les cages flottants, les HP ides, etc. ».

Il a été également question de la protection de l’environnement, avec en vue, des actions visant le fleuve Niger ; singulièrement le «faucardage» de ce fleuve très menacé par les plantes aquatiques.

Le Chef du département de l’Agriculture a fait savoir qu’il a été retenu la mise en place du cadastre pour Bamako et ses communes limitrophes, la mise en place d’un système d’informations foncières pour les populations.

« Au niveau de l’environnement, c’est surtout le ‘‘faucardage’’ du fleuve Niger et l’aménagement des berges dans plusieurs localités », a précisé le Ministre Dembélé, pour la gamme d’activités qui ont été retenues et dont les financements sont disponibles.

« Nous avons évité un catalogue d’activités qui ne pourront pas être mises en œuvre. Le Premier Ministre est intransigeant là-dessus, tout ce qu’on lui propose et qui a été annoncé dans sa DPG doit être exécuté », a affirmé le Ministre.

La promotion de la citoyenneté et des libertés individuelles, la formation et la participation des jeunes à la production sont, entre autres activités, dans le cadre de l’opérationnalisation de la DPG.

Par ailleurs, ce séminaire gouvernemental a été suivi d’un Conseil de Cabinet. Celui-ci a analysé deux dossiers, à savoir l’opération pour l’ouverture de la campagne agricole 2017-2018 et le paiement de la prime de fonctions spéciale allouée au personnel de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme.

Ainsi, le conseil a adopté un projet qui fixe le montant annuel de ces primes. Ledit projet sera soumis en Conseil des Ministres du 26 juillet pour approbation.

Ces primes spéciales sont inscrites dans l’Accord spécial conclu en avril dernier entre le Gouvernement et les syndicats de la santé.



Cyril ADOHOUN

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