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Révision constitutionnelle et présidentielle de 2018 : Guerre de tranchées à l’ADEMA/PASJ
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Le Sursaut
Voeux
© aBamako.com par AS
Voeux de l`ADEMA à la presse
Bamako, le 23 janvier 2016 l`ADEMA a présenté son voeux de 2016 à la presse
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Alliée de taille de la mouvance présidentielle, deuxième force politique du pays, le parti de l’abeille solitaire, ADEMA/PASJ est en proie à des querelles internes entre deux camps divisés autour du référendum et au sujet de la présentation ou non d’un candidat du parti à la présidentielle de 2018. D’aucuns susurrent l’éventualité de la convocation d’un congrès extraordinaire pour départager les deux tendances.

Le Comité Exécutif de l’ADEMA/PASJ, dirigé par le Pr Tiémoko Sangaré semble être en mauvaise passe, face à deux sujets majeurs qui ne font pas l’unanimité au sein de la ruche. Il s’agit de la révision constitutionnelle et de l’élection présidentielle de 2018, qui ont mis à rude épreuve la fragile cohésion qui existait au sein du parti de l’abeille solitaire. Membre de la mouvance présidentielle, avec trois portefeuilles ministériels (Mines, Commerce et Aménagement du Territoire) dans l’actuel gouvernement, en bon droit, l’ADEMA/PASJ est co-auteur de la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. Car ses députés ont pris part aux travaux de commission sur la loi en question à l’Assemblée nationale, votée après plusieurs amendements.



Mais aussitôt que le vent de contestation s’est levé contre cette loi des langues ont commencé à se délier dans la ruche, prenant position en faveur du ‘’NON’’ au référendum. De cette fronde est né le Collectif ‘’SOS ADEMA’’, composé de jeunes militants qui se sont désolidarisés du Comité Exécutif du parti dirigé par le Pr Tiémoko Sangaré, sur la révision constitutionnelle.

Faut-il le souligner, Mme Sy Kadiatou Sow qui est l’une des têtes de proue du camp du ‘’NON’’ au référendum est cadre de l’ADEMA/PASJ.

Outre la révision constitutionnelle, l’autre sujet qui divise dans la ruche est relatif à l’élection présidentielle de 2018. Bien que la direction du parti n’ait pas encore donné une position officielle sur la question, certains militants regroupés au sein du Collectif ‘’SOS ADEMA’’, prêtent l’intention au président du parti, Tiémoko Sangaré et à ses soutiens d’être dans une logique défavorable à la présentation d’une candidature interne en un mot, pour soutenir IBK, au cas où celui-ci se présenterait. Opposé à cette position, l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dramane Dembélé, candidat malheureux lors de la présidentielle de 2013, qui a soutenu IBK au second tour, a déclaré dans une interview accordée à nos confrères des Echos que « si l’ADEMA ne présente pas de candidat en 2018, il va se faire harakiri’’. Une déclaration après laquelle il s’est fait rapidement rappeler à l’ordre par le député Yaya Sangaré, sur les réseaux sociaux. Et cela, bien qu’une commission ait été mise en place au sein du parti pour trancher la question de la candidature.

Ainsi, par médias interposés et sur les réseaux sociaux, les deux camps se livrent depuis plusieurs mois à une bataille rangée. La lettre ouverte de l’ex-première dame, Adam Ba Konaré, non moins présidente d’honneur de l’ADEMA, adressée au président de la République IBK, suivie de la réponse très remarquée du secrétaire politique du parti, Adama Tiémoko Diarra, et tous les commentaires qui s’en sont suivis illustrent à suffisance le climat délétère qui règne au sein de l’ADEMA. Face à ce vent de contestation, le président du Comité Exécutif de l’ADEMA/PASJ, Pr Tiémoko Sangaré saura-t-il jouer la bonne carte pour maintenir la cohésion et éviter que d’autres cadres claquent la porte ? Rien n’est moins sûr !

D’ailleurs, certaines sources évoquent l’éventualité de la convocation d’un congrès extraordinaire, dans les jours à venir pour départager les deux tendances.

A suivre !

Abel Sangaré



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