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Après le meeting des leaders religieux du jeudi dernier : Cheick Soufi Bilal se démarque de toute incitation à la violence
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par Momo
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Soufi Bilal
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Deux jours après le meeting des leaders religieux, tenu le jeudi dernier à la Grande mosquée de Bamako, le guide spirituel de la Communauté des Soufis du Mali, Cheick Soufi Bilal Diallo, se démarque de certains engagements pris à cette occasion. « Les nobles missions d’un guide ne lui permettent pas d’inciter les gens à la violence », a-t-il tranché.

Le guide spirituel de la Communauté des Soufis du Mali, Cheick Soufi Bilal Diallo, s’insurge contre les propos tenus, la semaine dernière, par certains jeunes de la communauté musulmane incitant les frères musulmans à la violence contre des activistes des réseaux sociaux. « Les propos tenus par certains leaders ne peuvent nullement engager toute la jeunesse musulmane », précise–t-il.



Sans le citer, Cheick Soufi Bilal fait allusion aux propos tenus par Adam N Traoré qui se faisait le devoir d’engager la jeunesse musulmane dans une chasse aux activistes sur les réseaux sociaux qui « s’attaquent à des leaders religieux ».

Lors du meeting du jeudi 13 juillet dernier, le porte-parole de la jeunesse à cette occasion disait ceci : « Nous n’accepterons plus jamais que nos guides soient vilipendés sur les réseaux sociaux. Tous ceux qui essayeront encore de souiller la réputation d’un leader religieux sur les réseaux sociaux seront identifiés, traqués et tués. Le sang coulera ! », avait-il juré.

Même si Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali et Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du groupement des leaders religieux, ont tenté de calmer les ardeurs, n’ont pas condamné les propos du porte-parole des jeunes musulmans. D’ailleurs, ils l’ont soutenu dans sa lancée. « Tout disciple béni doit agir comme tel, si son maître est attaqué par l’ennemi », ont-ils souligné.

« Nous ne nous laisserons plus faire. Nous avons saisi le pouvoir politique, juridique et sécuritaire. S’ils ne s’assumeront pas, nous sauront quoi faire pour que nous soyons respectés », avait prévenu Chérif Ousmane Madani Haïdara. Comme lui, Mahmoud Dicko, aussi avait invité l’Etat à s’assumer.

Pour le guide de la communauté des Soufis du Mali, les propos du jeune Traoré n’engagent pas les musulmans du Mali. « D’abord, les personnes qui ont réagi de la sorte ne sont pas habilitées à parler au nom des jeunes de la communauté musulmane. La seule institution habilitée pour ce faire est l’Union des jeunes musulmans du Mali. Cette organisation qui est dirigée par Mohamed Macky Bah n’a pas fait de déclaration. Il y a lieu de clarifier les choses. Les propos tenus par certains leaders ne peuvent nullement engager toute la jeunesse de la communauté musulmane. Pour Soufi Bilal, les guides religieux ont pour mission d’inviter les frères vers l’univers de la paix, de la cohésion et de la stabilité sociale. C’est-à-dire des ténèbres vers la lumière ou encore de la méchanceté vers la bonté. Le mauvais sens vers le bon sens souhaité par l’humanité… », a indiqué le guide spirituel de la Communauté des Soufis du Mali. Et d’ajouter qu’hormis ses missions, le guide n’a plus raison d’être. « Les âmes meurtries, les âmes perdues, nous avons le devoir de les ramener à de meilleurs sentiments. Nous n’avons pas le devoir de tuer. Ce n’est pas du tout la vocation d’un guide spirituel. Les nobles missions d’un guide ne lui permettent pas d’inciter les gens à la violence. Nous ne devons pas être contre les leçons que nous enseignons. Le prophète (PSL) n’a pas échappé aux critiques. Nous ne sommes que des êtres sur terre… ».

Selon Cheick Soufi Bilal, la communauté musulmane du Mali avait été invitée sur un sujet bien déterminé. « Les Maliens ont une divergence sur une question d’intérêt national. C’est bien normal. Mais nous n’avons pas mandat de faire une préférence. La seule responsabilité qui nous incombe est de faire revenir les frères à la raison, préserver la cohésion sociale et la stabilité. Les uns et les autres ne peuvent pas être d’accord avec nous sur la manière de faire les choses. Mais, encore faudra-t-il le préciser nous ne devons pas répliquer par la violence. Les propos de menace de mort n’engagent que ses auteurs… ».

Bréhima Sogoba

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