BAMAKO, Des parachutistes maliens de l’unité des "bérets rouges", mise à l’écart après des attaques contre les putschistes de mars 2012 au Mali, sont en route pour le nord du pays où ils se joindront aux opérations militaires en cours, a appris l’AFP lundi de source militaire malienne.
"Un important contingent de militaire maliens +bérets rouges+ a quitté Bamako dimanche pour le nord du Mali où ils seront intégrés au dispositif de l’armée pour les opérations militaires sur le terrain", a indiqué cette source sous couvert d’anonymat et refusant de fournir des détails, notamment sur les zones où ils seront déployés.
Joint vendredi par l’AFP, le directeur de l’information de l’armée malienne, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, avait annoncé le déploiement prochain dans le Nord d’environ 400 "bérets rouges", marquant leur retour au sein de l’armée malienne. Aujourd’hui, "nous nous sommes compris. L’armée malienne est soudée plus que jamais", avait-il expliqué.
Les "bérets rouges" des membres du 33e Régiment des commandos parachutistes (RCP), qui fut jusqu’à 2012 un corps d’élite de l’armée malienne, avaient dénoncé une mise à l’écart après avoir été impliqués dans des violences meurtrières avec les militaires ayant renversé le 22 mars 2012 le président malien Amadou Toumani Touré, lui-même ancien "béret rouge".
Depuis ces attaques entre militaires, qui se sont déroulées entre le 30 avril et le 1er mai 2012, plusieurs éléments du RCP ont été arrêtés - certains ont bénéficié de liberté provisoire en janvier - beaucoup ont été affectés dans d’autres unités mais, selon les autorités militaires, la plupart ont refusé de s’y rendre. Ils avaient aussi manifesté pour demander à être envoyés au front.
Le Premier ministre Diango Cissoko avait mené, avec toutes les parties concernées par la crise au sein des forces armés, des discussions ayant abouti à la décision de restructurer le RCP.
Selon un communiqué de M. Cissoko diffusé le 15 février, il comprendra désormais "une compagnie d’instruction" à Bamako et deux compagnies à Gao et à
Tombouctou, les deux grandes villes du Nord malien d’où l’opération militaire
en cours a chassé les groupes armés liés à Al-Qaïda, qui en avaient fait leur
sanctuaire en 2012.
Le nouveau chef des bérets rouges est le commandant Youssouf Oumar Traoré.
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