Bamako, - Huit soldats maliens portés disparus lors d'une attaque jihadiste présumée dans le nord-est du Mali le 9 juillet ont été retrouvés "tués par balles", a appris lundi l'AFP auprès d'une source militaire et d'un élu local.
L'armée malienne a par ailleurs annoncé lundi dans un communiqué la mort dimanche d'un sergent-chef "tué par des bandits non encore identifiés dans le Gourma, dans la zone de Tessit", près de la frontière avec le Niger, apparemment "tombé dans un guet-apens".
Un précédent bilan de source militaire de l'attaque entre Gao et Menaka, faisait état de huit soldats portés disparus, dont trois présumés morts.
"Huit militaires portés disparus après des affrontements avec des terroristes près de Menaka ont été retrouvés ce lundi tués par balles", a déclaré à l'AFP un responsable de l'armée malienne, contacté dans le nord du pays.
"Les corps ont été retrouvés", a ajouté ce responsable militaire, dénonçant "un crime", sans autre détail.
Un élu de la localité de Ménaka a précisé à l'AFP que les "huit corps ont été retrouvés dans la localité d'Inkadogotane, située à 60 km de Ménaka".
Selon les premières informations, ces militaires auraient été capturés vivants avant d'être tués par les assaillants, a affirmé cet élu.
Deux militaires rescapés de cette attaque étaient arrivés le 11 juillet à Menaka, mais on était sans nouvelles des autres.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par
une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l'initiative
de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces
maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des
attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé
isoler définitivement les jihadistes, dont l'application enregistre de
nombreux retards.
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