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Débat TV sur la révision constitutionnelle : Me Demba Traoré (URD) terrasse le ministre de la Jeunesse
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  La Sirène
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Lorsqu’on veut à tout prix défendre l’indéfendable, on finit inévitablement par se ridiculiser de la plus humiliante des manières. Ce fut le cas d’Amadou Koïta lors du débat télévisé sur Africable le 9 juillet 2017 sur le projet de réforme constitutionnelle opposant le camp du “non” à celui du “oui” dont l’ondoyant ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne était l’un des représentants.
Face au refus douteux, voire révoltant de l’ORTM d’organiser un débat franc et sans faux-fuyant en langue nationale bambara avec des représentants légitimes au sujet du projet de révision constitutionnelle en vue d’atteindre une plus large frange de la population, la chaîne de télévision Africable a accepté de jouer le jeu.
Comme d’habitude, les partisans du “oui” ont mis en avant un argumentaire qui, jusque-là, n’a eu aucune chance de convaincre les Maliens. Et Amadou Koïta, un des plus gros imposteurs de tous, ne pouvait que se faire copieusement malmener par ses adversaires du “non” en restant désespérément cramponné à un système de débat aussi farfelu que maladroit, aux antipodes de Me Demba de l’URD dont les méthodes de discussion et la consistance de l’argumentation étaient sans reproche.
Plutôt que d’apporter des justificatifs précis destinés à légitimer le projet référendaire, le ministre Amadou Koïta, ex-pourfendeur de l’Accord d’Alger signé par IBK, n’a fait que s’agripper à des références malheureuses, en faisant plusieurs fois allusion à différents projets de réforme constitutionnelle initiés par les ex-présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré quand on sait pourtant que les textes d’alors, étaient loin d’avoir un contenu aussi dangereux que celui dernièrement soumis au vote de l’Hémicycle par le président Ibrahim Boubacar Kéita.
Aussi, le tonitruant détracteur d’hier d’IBK n’a pas hésité à se livrer à une diatribe digne d’un opposant, en porte-à-faux avec son statut d’homme d’Etat : un autre aveu d’impuissance d’un régime en quête d’existence.
Du côté des partisans du “non”, les arguments étaient plutôt convaincants, car mieux réfléchis. Ils faisaient essentiellement référence au caractère antidémocratique et antidialectique d’un texte constitutionnel d’une illégitimité grossière, notamment en ses dispositions monarchistes et autocratiques, ce qui ne peut qu’être une insulte aux martyrs du 26 mars 1991 et un réel danger pour l’avenir de la République.
L’échec d’Amadou Koïta était évident. Au cours d’un débat, lorsqu’on n’a pas un certain niveau de discussion ou quand on n’a que des arguments fantaisistes qui frisent l’aberration, on est, non seulement, enclin à la susceptibilité, mais aussi on finit nécessairement par épouser le ridicule.
IBK, victime de son propre choix
En vérité, qu’est-ce que des ministres dont la vénalité n’a d’égale que leur suicidaire incompétence, à l’image d’Amadou Koïta, peuvent apporter à la majorité présidentielle si ce n’est que s’asseoir devant une audience bien fournie et se mettre à structurer des mensonges aussi grotesques que les arguments fallacieux et les déclarations méprisantes utilisés pour forcer la légitimité à un projet de réforme qui ne répond à aucune aspiration du peuple malien ?
Qu’est-ce que des prébendiers sans repère ni caractère comme le ministre Koïta, prêts à vendre leur âme au diable, rien que pour des effondrilles, pourraient franchement apporter à ce gouvernement si ce n’est qu’humiliation ? Comment IBK a-t-il pu penser qu’un opportuniste fieffé appartenant à la galaxie des farouches défenseurs du général félon (ATT) apporterait, ne serait-ce qu’un atome d’honneur, à son régime ?
Au vu d’un unième échec intellectuel et pédagogique du camp présidentiel à pouvoir convaincre les Maliens à propos du projet de réforme constitutionnelle, nous sommes fondés à en déduire qu’IBK et ses ouailles ne cherchent plutôt qu’à prendre le peuple en otage. Un peuple qu’ils risquent cependant de croiser sur leur chemin, chaque fois qu’ils voudront s’adonner à un quelconque acte.
Dilika Touré
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