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Révision constitutionnelle : La pause “stratégique” d’IBK ne calme pas les ardeurs
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  La Sirène
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Même si le gouvernement a momentanément ralenti les actions dans le processus de révision constitutionnelle, le front du “non” s’élargit chaque jour un peu plus. Cette trêve, censée calmer les esprits contestataires, ravive paradoxalement le débat. Et pour cause…





La mauvaise communication gouvernementale est passée par-là. Et le premier mis en cause n’est autre que le président de la République en personne. Dans de récentes déclarations, il a réitéré son attachement à la tenue du référendum. Déclarations jugées “inquiétantes”, elles ont suscité l’ire du front de la contestation.

Des leaders des partis politiques de l’opposition l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse courant semaine dernière conjointement animée par Me Demba Diallo de l’URD et les honorables Oumar Mariko, Amadou Thiam, Mody Ndiaye.

Unanimement, ils ont jugé “inquiétants” les propos du président de la République IBK qui a affirmé au sommet extraordinaire du G5-Sahel qu’il trahirait ses engagements internationaux s’il renonçait au processus de révision constitutionnelle engagé le 2 juin 2017.

Pour les conférenciers, en plus d’“imposer” le référendum, le président IBK, dans cette déclaration, dévoile l’issue du scrutin avec le “oui” l’emportant “obligatoirement” pour respecter ses engagements internationaux. Du coup, le démon qui somnolait dans le camp du “non”, s’est réveillé !

Avant la conférence de presse des partis politiques de l’opposition, les mêmes déclarations du président IBK avaient fait l’objet d’un communiqué de la plate-forme “An Tè Son An bana”, la plate-forme partisane du “non” pour la révision constitutionnelle. Dans ce communiqué signé Mme Sy Kadiatou Sow, présidente, l’on met cause les propos du président IBK tout en l’exhortant à un dialogue sur le sujet.

Ce ne sont pas seulement les déclarations du président IBK qui ont ravivé les contestations. La décision récente de la Cour constitutionnelle en est pour quelque chose. Jugée “politicien”, cet arrêt conforte le front du “non” qui ne doute plus de la légitimité de son combat : “Si nous n’avions pas saisi la Cour constitutionnelle, ce document allait être ‘comme ça’ être soumis à référendum”, se félicite-t-on à l’opposition républicaine.

C’est grâce au recours déposé par l’opposition républicaine que la Cour constitutionnelle a relevé des incohérences dans le projet de Constitution renvoyant le document à l’Assemblée nationale pour corriger ces passages dits incorrects. Et pourtant avant cette requête, elle (la Cour) avait donné son “feu vert” pour passer au référendum sans soulever de telles irrégularités. Avec cette décision qu’il considère comme “sa victoire”, le front du “non” se sent pousser des ailes et veut désormais aller jusqu’au bout.



Pour un retrait pur et simple

C’est désormais l’objectif visé par le front du “non”. En attendant que le texte soit renvoyé à l’Assemblée nationale pour apporter des corrections et fixer une nouvelle date pour le référendum, des fronts pour le “non” s’ouvrent partout sur l’ensemble du territoire, du moins partout où l’Etat est présent. Les contestataires demandent un “un retrait pur et simple” du projet de révision jusqu’au retour effectif de l’Etat sur l’ensemble du territoire.

Tombouctou, Gao, Ségou, Fana toutes ses localités ont vécu des manifestations contre le projet de révision constitutionnelle courant week-end dernier. Le week-end prochain, précisément le samedi 15 juillet, Bamako vivra une autre marche pacifique après celle du 17 juin courant. Pendant ce temps IBK et son gouvernement ne disent rien sur la question. Un silence qui inquiète. Le locataire de Koulouba, malgré les assurances par lui données à la communauté internationale, a-t-il pour le moment renoncé à son “machin” ?, s’interroge l’autre. Wait and see !

Djibril Samaké
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