ALGER - Le ministre guinéen des Affaires étrangères Lonseny Fall a indiqué lundi à Alger que son pays, qui a envoyé 140 militaires au sein de la force africaine au Mali, n’excluait pas d’en envoyer d’autres.
"Nous avons déjà envoyé une compagnie de 140 soldats guinéens au Mali. Il est possible que nous l’augmentions", a déclaré le ministre à l’AFP à Alger où il a effectué une visite de trois jours.
Les Guinéens font partie de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) forte de quelque 6.300 soldats africains. Sont également présents au Mali quelque 4.000 soldats français, dont 3.000 devraient partir d’ici la fin de l’année.
La Misma devrait alors se transformer en une mission de l’ONU dans les mois à venir, plus nombreuse, "mieux équipée", avait récemment indiqué le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major de l’armée ivoirienne, partie de cette force.
La Guinée, membre de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique
de l’Ouest, intégrée dans la Misma), et l’Algérie, membre des pays dit du
Champ (avec le Niger, la Mauritanie et le Mali) partagent leur frontière
commune avec le Mali.
Avec la visite à Alger depuis dimanche de l’envoyé spécial de l’ONU pour le
Sahara occidental, Christopher Ross, les discussions de M. Fall à Alger ont
aussi porté sur le Sahara.
La Guinée de Sékou Touré avait été l’un des plus farouches opposants à
l’admission de la République arabe Sahraouie démocratique (RASD) à l’OUA en
1976, alors qu’Alger a toujours été le principal soutien de la RASD et du
Front Polisario. Les liens algéro-guinéens s’étaient alors rafraîchis.
La visite à Alger de M. Fall avait pour objectif de "relancer la
coopération" entre les deux pays, a expliqué celui-ci.