C’est un secret de polichinelle. Avec l’installation des narco trafiquants, sous le couvert du jihadisme, dans le nord du Mali, il n’y a aucun doute que l’argent salle aura tendance à trouver des niches dans le circuit financier malien. Pour éviter que le marché financier malien ne serve d’espace de recyclage de l’argent sale, le Cabinet d’Etudes Bakary Coulibaly (CEBC consulting) a organisé, le 30 mars 2013, un séminaire international sur : « Le dispositif anti- blanchiment au niveau du marché des capitaux : cas de la SGI-Mali ».
Dans le cadre de son programme de formation 2013, CEBC consulting a décidé d’apporter sa pierre à l’endiguement d’un phénomène qui risque de porter un coup dure à l’économie malienne. Le 30 mars 2013, sur initiative de CEBC consulting, la salle Tombouctou de l’hôtel Laico l’Amitié, a abrité un séminaire international sur : « Le dispositif anti-blanchissement au niveau du marché financier des capitaux : Cas de la SGI-Mali SA ». En plus des cadres de SGI-Mali SA, le ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile, le bureau du vérificateur général et le service du Procureur général ont participé à ce séminaire. L’ancien ministre Djibril Tangara, Administrateur de CEBC consulting, a indiqué que par rapport à ce que le Mali est en train de vivre, ce séminaire est d’actualité. « Il vise à outiller les cadres du marché financier pour qu’ils soient aptes à traquer le blanchissement des capitaux », a-t-il déclaré. Pour sa part, Karim Bagayogo, Directeur général de SGI-Mali SA, a salué l’initiative de cette formation qui vise à renforcer les compétences de ses collaborateurs sur le dispositif anti-blanchissement des capitaux au niveau des marchés financiers. Selon lui, il y a de cela quelques mois le Mali a été envahi dans sa partie nord par des bandits de tous acabits : des jihadistes, des trafiquants de drogues, de cigarettes, d’êtres humains, d’armes et de tant d’autres produits prohibés. « L’argent issu de ce banditisme pourrait être blanchi dans le système financier malien, si nous ne prenons pas des dispositions urgentes », a-t-il indiqué. Pour M. Tangara, cette formation qui ne sera pas la dernière témoigne de leur volonté de tout mettre en œuvre pour barrer la route à l’introduction de cet argent salle dans l’économie malienne. De son côté, Mamadou Lamine Coulibaly, Substitut du Procureur général près la cour d’appel de Bamako, a salué et félicité CEBC pour cette initiative qui est à encourager et à répéter. « Si on veut mettre fin au grand banditisme, il faut éviter le recyclage de l’argent sale dans les circuits financiers », a-t-il déclaré. Pour sa part, Bakary Coulibaly, fiscaliste et directeur manager de CEBC consulting groupe, a indiqué que c’est une façon pour eux de contribuer à la construction d’une économie saine au Mali. Selon lui, le marché financier de la sous région est aujourd’hui en pleine expansion et avec ce qui se passe au nord du Mali, il y a à craindre que de l’argent issu des trafics de tous genres ne vienne inonder le marché financier malien. Selon lui, cette formation, initiée en collaboration avec SGI-Mali SA, ne sera pas la dernière. « Avec le même objectif, nous comptons former le maximum de cadres maliens afin que la lutte contre le blanchissement des capitaux au niveau des marchés financiers au Mali soit une réalité ». Le Cabinet d’études Bakary Coulibaly est un cabinet spécialisé dans les domaines suivants : conseils aux entreprises, contrôle et audit, études des projets, management des ressources humaines et organismes, analyse et conseil fiscal.