Le Buwatun, terre des Buwa est une aire culturelle sous forme d'enclave à cheval entre le Mali et le Burkina Faso. Il se caractérise par une relative platitude du paysage, circonscrit à l'est par les prolongements du plateau dogon.
Il est difficile de disposer des chiffres exacts de la population buwa du Mali. Cependant cette population au Mali est estimée à environ 300.000 âmes. Le Buwatun ne présente pas le même aspect géophysique du nord au sud.
La partie nord proche du Bani est une bande de plaines où l'on pratique de la culture irriguée. Elle est riche en nappes phréatiques et de nombreux marigots.
Le centre est plus arboré que le nord et ne possède pas assez d'eau la nappe phréatique est moins importante. La partie sud est encore plus arborée que les deux précédentes. Cette partie à comme principale activité celle des travaux de l'hivernage. Le jardinage n'est pas assez pratiqué et s'il l'est c'est pendant une courte période.
Deux saisons se partagent l'année, une saison séchée et une autre pluvieuse. Depuis la sécheresse des années 1973-1974, le partage de l'année s'est quelque peu modifié. La saison des pluies démarre difficilement et les pluies sont moins fréquentes. Cette nouvelle répartition des pluies joue sur le rythme des activités humaines et modifie à son tour le calendrier des activités rurales.
L'appellation sous l'ethnonyme bobo a connu des réflexions de chercheurs qui s'accordent sur le fait qu'il faut appeler les peuples par l'ethnonymes qu'ils se donnent eux-mêmes au lieu de celui donné par les voisins qui ne répond étymologiquement à rien. C'est de là que l'appellation Bo pour le singulier et Buwa pour le pluriel est acceptée dans la littératures récentes. Ce facteur linguistique marque ethnologiquement la différence entre Buwa et leurs voisins Bobo dont la langue parlée appartient au groupe mandé.
Les Buwa ont été étudiés pendant les décennies de 1950 à 1990 par l'ethnologue Jean CAPRON dans la généralité. Les Buwa semblent avoir vécu de loin les grands événements de la région jusqu'au XVII ème siècle. Les envahisseurs des différentes époques, étant plu à contourner le pays Bo avaient laissé les Buwa isolés conserver leurs pratiques sociales, culturelles et économiques et refuser toute organisation supra villageoise. Sur le plan alimentaire les Buwa ont su préserver leurs traditions culinaire à l'instar d'autres communautés de l'Afrique au sud du Sahara.
Ils ont une variété de plats préparés généralement par les femmes .Il y'a des plats communs dont le plus régulier est le << to >> à base de mille ou de maïs. Le fonio, une graminée domestique est un mets préféré des populations Buwa.
Tout événement est fête chez les Buwa. Est fête en ce sens que tout événement est accompagné de sa musique et de ses pas de danse.
Plusieurs agglomérations, tant dans les pays industrialisés que ceux en développement, sont entrain de redéfinir de nouveaux modèles de développement basés sur la conservation de leur identité culturelle.
Cette identité constitue de plus en plus, un facteur essentiel pour construire sur les ruines du passé, et bâtir un avenir meilleur qui intègre les valeurs culturelles ancestrales positives.