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Marche synchronisée de la Plateforme « An tè, Abana : Touche pas à ma constitu-tion » : Réactions de Me Demba, Tiébilé, Zoumana Sacko et les autres
Publié le mardi 18 juillet 2017  |  Le Matinal
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Le samedi dernier 15 juillet dernier, les opposants au projet de révision constitutionnelle du président de la République ont battu le pavé à Bamako, à l’intérieur du pays et dans plusieurs villes à l’étranger. Les partisans du « NON » ont évoqué l’opportunité qui se présente au président IBK de pouvoir encore réunir les Maliens de tous bords, de toutes tendances, autour de son projet controversé afin de donner une plus grande chance à la paix. Mieux, ils appellent le chef de l’Etat à trouver un consensus pour sauver rapidement le pays et de montrer que chaque Malien compte pour lui.

Me Demba Traoré, URD :



«Nous sommes sortis pour sauver notre pays »

« Je suis venu marcher pour sauver la République. Notre pays est menacé, sérieusement menacé; pas par l’insécurité mais par les gouvernants. Vous avez remarqué leur entêtement à vouloir forcer un référendum qui n’est pas du tout opportun. Et compte tenu de la situation sécuritaire, le Mali est plus qu’agressé dans son intégrité territoriale. Qu’on le veuille ou pas, c’est cela ; même si la Cour constitutionnelle a tenu malheureusement un autre langage. Tous ceux qui sont sortis aujourd’hui aiment leur pays, ils ne sont pas en déphasage avec les règles de la République.

C’est pour cela que nous sommes sortis pour sauver notre pays, faire en sorte que la paix qui est recherchée soit une réalité. On ne pourrait jamais avoir la paix dans l’exclusion. Qui peut faire participer aujourd’hui l’ensemble des citoyens dans un processus référendaire ? Ce n’est pas possible. L’administration elle-même est absente dans la plupart des localités du pays. Nous sommes sortis pour demander au président de la République qui est l’initiateur de ce projet de le retirer purement et simplement. Les images qu’il va voir aujourd’hui (pas à l’ORTM parce qu’elle ne va pas la diffuser), devront lui permettre de se rendre compte de la réalité.

Nouhoum Togo, PDES :

« Si le Non arrivait… l’analyse de la Cour est biaisée.»

« Ils n’ont pas pu organiser les élections dans 53 communes du Mali pour les élections communales. Qu’est-ce qui va nous prouver qu’ils auront même la chance d’organiser dans 3 ou 4 cercles ? La situation devient de plus en plus grave. On demande à la Cour constitutionnelle de faire extrêmement attention, d’écouter la voix du peuple. On a vu Manassa se battre en 1991, elle a été la voix des sans voix hier. Mais elle est méconnaissable aujourd’hui. Aveuglée par le pouvoir, elle continue à rencontrer le ministre de l’Administration territoriale et de voyager même à l’extérieur pour dire d’oublier les sans voix. La loi, elle est faite pour être appliquée sur la population malienne. Nous ne reconnaissons pas cette façon de faire. Son analyse est biaisée. C’est pour cela qu’on ne peut pas faire confiance, pour ce référendum, à la Cour constitutionnelle»

Tiébilé Dramé, PARENA :

« Le peuple a réagi et a dit non »

« Nous ne voulons pas de la Constitution venue de l’étranger. Et nous demandons au Président de retirer son projet purement et simplement, et de réunir les parties prenantes : les associations, les jeunes, les femmes, l’opposition, la majorité, les opérateurs économiques, les femmes entrepreneurs, les syndicats. Toutes ces forces vives du pays, les réunir pour que nous discutions du présent et de l’avenir immédiat. Le président a fait la preuve pendant ces 4 dernières années qu’il n’est pas un homme de dialogue, qu’il n’est pas disposé au dialogue. C’est pourquoi il a conçu cette Constitution qu’il voulait imposer de façon cavalière. Le peuple a réagi, le peuple a dit non »

Soumana Sako, CNAS Faso Hèrè :

« La Constitution de 1992 est la plus avancée au monde… »

«Quelle Constitution au monde peut reculer un coup d’Etat ? A cet effet, la Constitution de 1992 est la Constitution la plus avancée au monde. Le peuple malien a mis dans cette Constitution qu’un coup d’Etat est un crime imprescriptible. Maintenant l’insécurité résiduelle ? J’avais beaucoup d’estime pour Manassa Dagnoko. Je n’en suis pas arrivé au point où cette estime pour elle est résiduelle. Mais je dois dire qu’elle (Manassa Dagnoko, Ndlr) m’a déçu en disant et répétant qu’au Mali il y a l’insécurité résiduelle. Je ne lui demande même pas d’aller à Kidal, qu’elle tienne la prochaine session de la Cour constitutionnelle à Djenné. Elle verra s’il y a une insécurité résiduelle ou pas. Elle n’a qu’à aller dans les camps militaires dire aux veuves et orphelins des braves hommes et femmes en uniforme, qui sont en train de mourir comme des mouches pour défendre la patrie, que ce dont leurs parents sont victimes, ce n’est que de l’insécurité résiduelle ».

Dr Madou Diallo, URD :

« L’opportunité historique de réunir les Maliens »

« Si on peut comprendre l’initiative de réviser une constitution, il y a des préalables qui existent. Vous savez que la Constitution malienne à travers son article 118, alinéa 13 dit clairement qu’on ne peut pas poursuivre ou entamer une révision constitutionnelle quand il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. Il faut être de bonne foi pour reconnaitre aujourd’hui qu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. Pour que nous révisions la Constitution, il faut qu’il ait un large consensus. Je pense que monsieur le président de la République a l’opportunité historique de réunir les Maliens, de fédérer les Maliens autour de ce projet et de dire que chaque Malien compte. Il y a de nombreuses lacunes dans le texte.

Rassemblés par A.K



Déclaration de la plateforme AN TÈ, A BANNA-touche pas ma constitution lors de la marche de ce samedi

Chers camarades défenseurs de la constitution démocratique de 1992,

Je salue les sentinelles de la dignité malienne que vous êtes !

Salut à toutes celles et à tous ceux qui résistent aux tentatives d’asservissement de notre peuple!

Salut mes sœurs, salut mes frères, hourra compagnons, honneur à vous, vous êtes la fierté de notre peuple!

Ce samedi 15 juillet est un autre jour historique dans la longue lutte du peuple malien pour la dignité, la justice sociale et la démocratie.

La marée humaine de ce jour est le témoignage éloquent de la détermination des forces vives du Mali à combattre le mépris, l’arrogance, l’autisme et les tentatives d’instaurer dans notre pays un pouvoir personnel rétrograde.

La mobilisation de ce jour est un autre signal fort, très fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au Ministre de la Réforme de l’État qui sont allés chercher à l’étranger une constitution qu’ils voudraient substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali au lendemain de la conférence nationale de toutes les forces vives du pays!

Leur constitution, la constitution d’IBK et de Tapo n’est la nôtre.

Notre constitution a été écrite avec le sang du peuple. Leur constitution a été écrite avec l’encre de l’argent du peuple par…..des juristes étrangers. Ils ont osé, oui, ils ont osé!

Dans le mépris de la dignité du Mali!

Soundiata Keïta, Soni Ali Ber, Sékou Ahmadou Barry, Biton et Damonzon, El Hadj Omar, Samory Touré, Mamadou Lamine, Tiéba et Babemba, Firhoun Ag Alinsar, Kaocen, Komi Diossé, Banzani Théra, Cheikhna Hamallah, Alla Ag Albachar, Mamadou Konaté, Modibo Keïta, réveillez-vous, la dignité malienne est piétinée!

IBK, son parti, son gouvernement et son Ministre veulent imposer leur constitution à notre peuple.

L’accepteriez-vous? NON, NON ET NON! Nous ne l’accepterons pas!

Je sais que vous ne l’accepterez pas!

Pour parvenir à leurs fins, pour parvenir à leurs fins, ils ont osé déclarer que « l’insécurité était résiduelle » et que l’autorité de l’État malien s’exerçait partout de Kidal à Kayes en passant par Douentza, Mopti, Ténenkou, Macina et Ségou.

Ils déforment les faits et chaque jour, la réalité les rattrape.

La guerre d’Anéfis, l’embuscade meurtrière contre nos chers FAMAS à Ménaka, les attaques contre les postes de gendarmerie dans tout le centre, les 100 coups de fouet infligés aux agents municipaux à Korienzé, les tribunaux islamiques, les humiliations subies par les chefs de villages et les notables dans les cercles de Ténenkou et de Youwarou, le drapeau national descendu, plié et rangé à Kouakourou ( Djenné), c’est bien entendu de « l’insécurité résiduelle »!!!

Les 600 morts de janvier à juillet, c’est de « l’insécurité résiduelle »!!!

Les 500 écoles fermées, les centaines d’enseignants abandonnant leurs postes, c’est de « l’insécurité résiduelle »!!!

Les dizaines de sous-préfets fuyant leurs postes, c’est de « l’insécurité résiduelle »!!!

Le message envoyé au président de la République de la mi-juin à la mi-juillet au Mali et dans notre vaillante et digne diaspora est clair, très clair:

« Monsieur le président, votre constitution n’est pas la constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle »!

Respectez les droits démocratiques du peuple malien: respectez la liberté de réunion, respectez le droit de manifestation, respectez la liberté d’expression et le droit à l’information.

Cessez de harceler et de museler les radios et télévisions libres qui sont soumises à des sanctions administratives et financières qui n’honorent pas la démocratie.

Cessez les attaques contre Facebook et les autres réseaux sociaux !
Libérez l’information !

Monsieur le président, libérez l’ORTM et mettez fin à l’information à sens unique!

Camarades,

Continuons le combat, continuons ce combat démocratique, continuons cette mobilisation jusqu’à la victoire finale.

La victoire finale, c’est le retrait pur et simple du projet IBK-TAPO-CECCALDI!

Vive la constitution de 1992!

Vive la démocratie!

Vive le Mali!

Abas le pouvoir personnel!

Abas la dictature!

Bamako, le 15 juillet 2017

Plateforme Antè, A BANA-Touche pas ma Constitution

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