A deux jours de la date indiquée, l’incertitude demeure autour du retour de l’administration à Kidal. Un accord intervenu entre les groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation fixait un chronogramme pour le 20 juillet prochain. La Coordination des mouvements de l’Azawad a confirmé ce lundi le maintien de cette date. Du côté de la Plate-forme, ses responsables émettent des doutes, mais adhèrent au chronogramme.
Cette décision de retour de l’administration a été prise entre les acteurs après le report du 20 juin dernier. Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad, CMA, rien ne devrait s’opposer au retour de l’administration, à la date fixée.
Mahamadou Djéri Maiga responsable de la CMA se dit optimiste quant au respect de ce calendrier :
Le retour de l’administration à Kidal devrait être marqué par l’installation du gouverneur prévu le 31 juillet et celle des autorités intérimaires. Après devraient suivre la mise en place du collège transitoire de Taoudénit et l’installation du gouverneur de la dite localité.
Ce chronogramme est loin de rassurer la Plate-forme. A quelques heures de la date fixée, ses responsables se disent «sceptiques».
Biga Ag Hamouden membre de la plate-forme des groupes armés :
Étape essentielle de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le retour de l’administration à Kidal devrait consacrer l’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination «MOC» dans la région. Cette force est constituée de 600 hommes soit 200 éléments pour chaque partie.
Le vice-président du collège transitoire de Kidal se montre « prudent » quant au respect de la date du 20 juillet. Selon lui, le retour effectif des services publics de l’administration est « incertain dans ces conditions ». Pour Abda Ag Kazina, les conditions sécuritaires ne sont pas réunies et aucune cérémonie n’est pour le moment prévue pour célébrer cet évènement.