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Collectif UAP-CCM L’ambassade du Canada au Mali et ses anciens employés bientôt devant la Justice
Publié le mercredi 19 juillet 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse des ministres Abdoulaye DIOP du Mali et Marie-Claude BIBEAU du Canada
Bamako, le 1er septembre 2016. A l`occasion de la visite officielle au Mali de la Ministre Canadienne du Développement International et de la Francophonie, Mme Marie-Claude BIBEAU a eu un entretien avec le ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, SE Abdoulaye DIOP à l`issu duquel les deux ministres ont animé un point de presse.
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C’est avec le cœur serré que le Collectif des travailleurs licenciés de l’Unité d’appui à la coopération canado-malienne (UA-CCM) est sorti du silence. Devant des journalistes à Bamako, le collectif a affirmé le 17 juillet sa décision de saisir la justice malienne afin de trancher un litige l’opposant à son ancien employeur qui a licencié ses membres pour raison économique en juillet 2016 en payant seulement les primes de licenciement.
Les anciens travailleurs de l’UAP-CCM réclament à l’ambassade du Canada au Mali le paiement de leur prime d’ancienneté. « Les travailleurs ont relevé l’absence du rappel de la prime d’ancienneté dans les calculs, car pendant toute la durée des relations de travail, la prime d’ancienneté, qui est un élément essentiel du salaire et dont le non-paiement est sanctionné par l’article L320 du code du travail, n’avait jamais été payée », a déploré Anourou Cissé, porte-parole du collectif.
Ainsi le consultant qui a rédigé le rapport sur le calcul des indemnités de licenciement et primes a repris le compte en ajoutant le rappel de la prime d’ancienneté aux indemnités de licenciement avant de déposer son rapport auprès de la direction de l’UAP-CCM en février 2016. Mais le problème, selon le collectif, est que l’UAP-CCM a fait ses calculs en se fondant sur les salaires de base au moment de l’embauche et n’a pris en compte que les trois dernières années d’ancienneté.
« Hors, ces modalités de calcul choisies par les Canadiens sont contraires aux dispositions de la loi malienne qui prévoit le paiement de la prime d’ancienneté. L’article L97 du code de travail du Mali stipule que « tout travailleur bénéficie d’une prime d’ancienneté lorsqu’il compte au moins 3 ans de présence continue dans la même entreprise ».
« Ce qui est gênant, c’est que 95% de plus de la vingtaine de travailleurs licenciés ont passé plusieurs années de leur vie professionnelle à l’UAP-CCM. » « Notamment, 80% des travailleurs ont passé entre 11 et 30 ans ; 15% des travailleurs ont passé entre 4 et 10 ans », souligne la déclaration du collectif des déflatés. « Le fait de prendre comme fondement de calcul le salaire de base de l’année d’embauche est une violation de loi », poursuit la déclaration.
Mieux, l’inspection du travail du Mali a tranché en faveur des anciens de l’UAP-CCM en indiquant clairement que la prescription du paiement de la prime d’ancienneté pour certains travailleurs dont les plus anciens ne saurait être évoquée. « En effet, le salaire des travailleurs a toujours été payé sans discontinuité, mais avec des erreurs imputables à l’UAP-CCM. » Par ailleurs, a-t-elle affirmé, si la prescription devrait être appliquée, elle serait totale et non partielle.
Le ministère des Affaires étrangères saisi par le collectif n’a pu donner satisfaction aux anciens de l’UAP-CCM. En désespoir de cause, a déclaré Bathily Sira Diop, la présidente du collectif, les anciens du service incriminé se tournent désormais vers la justice malienne pour qu’il soit demandé au Canada de payer la prime d’ancienneté qui s’élève à un peu plus de 73 millions de francs CFA, ainsi que des dommages et intérêt de 3 millions F CFA pour chacun des travailleurs licenciés.
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