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L’Essor N° 17402 du 29/3/2013

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Commission Dialogue et Réconciliation : les trois premiers responsables sont nommés
Publié le mardi 2 avril 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Premier vice-président de la commission dialogue et réconciliation nationale: Mm Touré Oumou Touré


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Le 6 mars dernier, le Conseil des ministres adoptait un projet de décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission Dialogue et Réconciliation. Le processus de dialogue et de réconciliation vient de connaître une nouvelle accélération le week-end passé. En effet, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré a signé vendredi trois décrets portant nomination du président de la Commission, de la 1ère vice-présidente, et du 2è vice-président. Les trois personnalités nommées à ces responsabilités sont respectivement Mohamed Salia Sokona, Mme Traoré Oumou Touré et Mety Ag Mohamed Rissa.

Il faut rappeler que c’est dans le cadre de la recherche d’une paix durable et de la réconciliation nationale, que la Feuille de route pour la Transition approuvée par l’Assemblée nationale le 29 janvier 2013 a prévu la création d’une Commission Dialogue et Réconciliation en vue de faciliter la recherche des voies et moyens susceptibles de sortir notre pays des crises récurrentes.

Cette commission est créée pour une durée de deux ans. Elle a pour mission de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes. A ce titre, elle est chargée, entre autres, de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation ; d’identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à la Feuille de route pour la Transition ; d’enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du pays ; de proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes ; d’identifier et de faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale.

Constituée de façon inclusive de toutes les composantes de la nation et de tous les acteurs de la crise, la Commission Dialogue et Réconciliation sera placée auprès du président de la République.

Nous vous proposons les parcours des trois premiers responsables de la Commission qui viennent d’être nommés.

Mohamed Salia Sokona : PRESIDENT

Agé de 66 ans, Mohamed Salia Sokona est nommé président de la Commission Dialogue et Réconciliation. Administrateur civil de classe exceptionnelle, il a été ministre des Forces armées et des Anciens combattants (1997-2000), ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali au Burkina Faso et au Niger avec résidence à Ouagadougou (2000 à 2003), ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali à Paris avec juridiction sur le Royaume d’Espagne, le Portugal, l’Ordre souverain de Malte et la Cité du Vatican avec résidence à Paris (2003-2009).

Possédant une maitrise en administration publique obtenue à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako, Mohamed Salia Sokona a débuté sa carrière professionnelle en 1975 au sein de l’administration en qualité de chef d’arrondissement central et deuxième adjoint au commandant de cercle de Koulikoro. Ensuite, il fut successivement premier adjoint au commandant de cercle de Koulikoro, commandant de cercle de Dioïla, administrateur de l’hôpital régional de Sikasso, conseiller aux affaires administratives au gouvernorat de la Région de Mopti, chef de cabinet au ministère de l’Agriculture, directeur de cabinet au ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Délégué général des Maliens de l’Extérieur.

Le président de la Commission Dialogue et Réconciliation a mené plusieurs autres activités professionnelles. Il a été notamment membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en 1997, coordinateur principal de la Commission chargée de la supervision et de la centralisation des résultats des élections législatives et présidentielle en février 1992, chef de la délégation malienne aux 34è et 35è sessions de la conférence générale de l’UNESCO à Paris. S’agissant de ses activités extraprofessionnelles, le natif de Siguirri (Guinée) est membre d’honneur de l’Institut international de promotion et de prestige fondé en 1963 à Genève, membre de la Mission d’observation des élections législatives au Tchad en 2011, au titre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), membre de la Mission d’observation de l’élection présidentielle d’octobre 2011 au Cameroun, au titre de l’OIF.

Marié et père de trois enfants, Mohamed Salia Sokona est détenteur de plusieurs distinctions. Il est Officier de l’Ordre national du Mali, Officier de l’Ordre national du Burkina Faso, Grand-Croix de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand (Vatican), Grand-Croix de l’Ordre «Pro Merito Melitensi » de l’Ordre souverain de Malte, Grand-Croix du mérite portugais. Il parle français, anglais, espagnol, bamanan et peulh.

Mme Traoré Oumou Touré : 1 ère VICE-PRESIDENTE

C’est à une femme que le président par intérim de la République a confié la première vice-présidence de la Commission Dialogue et Réconciliation. Un choix qui procède sans doute de la connaissance du terrain de sa titulaire, mais aussi et surtout le rôle combien important que peuvent jouer les femmes dans le cadre de la réconciliation nationale.

Mme Traoré Oumou Touré est membre de la CENI. Elle en est la septième vice-présidente et première coordonnatrice pour le District de Bamako. Figure de proue du mouvement associatif féminin dans notre pays, elle a déjà été membre de la CENI en 2008-2009 en tant que 4è vice-présidente

C'est à Niafunké que Mme Traoré Oumou Touré a vu le jour le 29 décembre 1959. Après un baccalauréat obtenu au Lycée de jeunes filles de Bamako, elle s'inscrit à l'École normale supérieure de Bamako pour y passer une maîtrise en langue et littérature anglaise. Elle est aussi titulaire d'une maîtrise en langue et son approche interculturelle et d'une licence en sociologie du développement. Mme Traoré Oumou Touré est titulaire d’un certificat en analyse et positionnement stratégique (Etats-Unis), d’un certificat en philo-psychopédagogie (Ensup) et d’une maîtrise en langue (Algérie). Elle prépare actuellement un DEA en analyse d’influence de politique lié au genre.

Mme Traoré Oumou Touré a dirigé l'ONG de développement communautaire (woïyo kondeye). Elle a été la première présidente de la plate-forme nationale de la société civile.

Bien connue dans le milieu de la société civile, elle préside la Coordination des associations et ONG féminines (CAFO) et le Réseau citoyen d’éveil démocratique et patriotique.

Experte-consultante indépendante, Mme Traoré Oumou Touré est mariée et mère de trois enfants. Elle pratique l’agriculture et l’aviculture dans son champ de trois hectares.


Mety Mohamed Ag Rhissa : 2è VICE-PRESIDENT

Né en 1956 à Tellabit, près d’Aguelhok dans la région de Kidal, Mety Ag Mohamed Rhissa occupe le poste de 2è vice-président au sien de la Commission dialogue et réconciliation. Fils d’éleveur, ce tamasheq bon teint, courtois et plaisantin est inspecteur des douanes depuis 1996.

C’est à Tessalit que Mety Ag Mohamed Rhissa a obtenu son diplôme d’études fondamentales en 1971. Trois ans plus tard, il décroche son baccalauréat à Tombouctou. Il effectue ses études supérieures à l’Ecole normale supérieure de Bamako d’où il est sorti en 1982 avec un diplôme en lettres.

En 1989, il s’est spécialisé en organisation coopérative et management à l’Institut coopératif de Moscou. Mety Ag Mohamed Rhissa fut successivement aide démographe au Centre international pour l’élevage en Afrique (CIPA), professeur d’enseignement secondaire à l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA) et au lycée Notre Dame du Niger, formateur à la direction nationale de l’action coopérative et du développement.

Entre 1989 et 1991, il était le chef de la division formation et animation coopérative à la direction régionale de l’action coopérative et du développement régional de Gao. A ce titre, il a participé aux activités de démarrage du Projet élevage Mali-Nord-Est à Gao, basé notamment sur l’amélioration de l’élevage, la protection de l’environnement, le creusement des puits pastoraux et des mares.

Dans sa vie professionnelle, Mety Ag Mohamed Rhissa a participé à plusieurs conférences et séminaires, notamment sur l’évaluation de la valeur en douane conformément à l’Accord du GATT, le contrôle à posteriori en douane, la gestion des intrants agricoles dans les périmètres irrigués villageois au Mali, sur l’environnement à Tunis et à Genève.

Mety Ag Mohamed Rhissa est marié et père de deux enfants. Il parle français, anglais, russe, arabe, tamasheq et bamanan.

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