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L’Essor N° 17402 du 29/3/2013

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Guerre contre le terrorisme : week-end mouvementé à Tombouctou
Publié le mardi 2 avril 2013  |  L’Essor


© AFP par DR
Crise au nord du mali : un véhicule explose près d’un camp français à Kidal
Jeudi 21 février 2013. A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako. Un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens


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Les affrontements ont fait une dizaine de morts dans les rangs des terroristes infiltrés dans la ville. Le week-end a été très chaud à Tombouctou où des jihadistes s’étaient infiltrés. Une vingtaine de personnes, dont un de nos soldats et des civils, auraient été tuées dans la cité légendaire où des affrontements ont eu lieu dimanche entre nos militaires appuyés par des Français et les terroristes infiltrés dans la ville.

Selon un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants, les affrontements ont causé environ une dizaine de morts dans les rangs des terroristes infiltrés. Malheureusement un adjudant-chef de l’armée nationale est tombé les armes à la main. Trois autres soldats ont été blessés. Du côté des civils, on parle d’au moins 5 morts selon des habitants. Les terroristes dans leur tentative d’infiltration avaient pris ceux-ci comme boucliers humains jusque dans leurs domiciles.

La Direction de l’information et des relations publiques des armées, a expliqué dans un communiqué que « peu avant 23h 00, deux véhicules dont un piégé, avaient commencé le bal, en abordant le check-point sur la route reliant Goundam ».

Le communiqué ajoute qu’après l’explosion d’un des véhicules, « des jihadistes particulièrement déterminés se sont infiltrés dans la ville, bardés de ceintures d’explosifs ». « Ils espéraient faire plus de victimes parmi les forces de sécurité. Trois ont pu faire exploser leurs ceintures d’explosif, quatre ont rejoint les prairies lointaines sans y parvenir, d’autres ont péri sous les gravas du bâtiment dans lequel ils s’étaient retranchés. Les opérations se poursuivent pour neutraliser d’éventuels survivants.... Probablement des combattants, désespérés, sans repère, sans approvisionnement, coupés de leur cheminement de commandement, qui en ont marre de se terrer », commente la Dirpa qui s’interroge s’il ne s’agit pas d’un baroud d’honneur.

En tout cas, le calme est revenu dans la « Cité des 333 Saints » et l’armée était hier en train de ratisser en direction de zones suspectes. A la mi-journée de dimanche, le bilan était de deux jihadistes tués et quatre militaires maliens blessés.

Une autre source militaire locale a indiqué qu’un jihadiste kamikaze qui était recherché a été tué, de même qu’un civil nigérian, lors d’une intervention de soldats maliens. Le kamikaze avait pris en otage le civil nigérian dans un domicile dans le nord de la ville, selon cette même source, ce qu’a confirmé à nos confrères de l’AFP un habitant.

Selon l’officier malien joint sur place, les islamistes ont ouvert dimanche "deux fronts" dans le centre-ville : l’un vers un hôtel servant de résidence temporaire au gouverneur de la région de Tombouctou, et l’autre vers l’unique camp militaire de la ville occupé par les soldats maliens.

De même source, des jihadistes avaient été délogés du camp qu’ils avaient infiltrés mais ils ont pu y retourner: "Nous ne pouvons pas être partout à la fois. C’est pour ça que les jihadistes ont pu revenir dans le camp. (...) Ils sont au moins une quinzaine", indique la source.

Tout avait commencé dans la nuit de samedi à dimanche lorsqu’un kamikaze en voiture a tenté, sans succès, de forcer un barrage militaire à l’une des entrées de Tombouctou. Il s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs, un militaire malien a été blessé. D’autres islamistes en ont profité pour s’infiltrer dans la ville où l’armée nationale a lancé dimanche matin des opérations pour les débusquer, sollicitant l’appui d’une unité de l’armée française. Cet appui était composé "d’un peloton et d’une section, soit une cinquantaine d’hommes. (...) Une patrouille de Mirage 2000 D et une patrouille de Rafale ont été mises en action", a précisé dimanche soir à Paris le porte-parole de l’état-major de l’armée française, le colonel Thierry Burkard.

Il s’agit du deuxième attentat suicide de l’histoire de Tombouctou, ville mythique au patrimoine culturel inestimable.

Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, au moins deux blessés, et une dizaine de jihadistes ont aussi été tués pendant cette opération.

A. DIARRA

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