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Campagne agricole 2017-2018 en zones OHVN : Sur une note d’espoir
Publié le mercredi 19 juillet 2017  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de services au ministère de l`Elevage et de la Pêche
Bamako, le 13 avril 2017. Le ministre sortant de l`Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé à la remise des clés de son département à son successeur Mme Ly Taher Drave à l`occasion d`une cérémonie de passation de services riche en émotions. (photo Dr Nango Dembélé)
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Les activités ont bien démarré dans les zones visitées et les paysans ne rencontrent pas de difficultés particulières

Le directeur général de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), Dr Mamadou Kané a achevé lundi dernier sa première sortie de supervision de la campagne agricole 2017-2018 dans la zone d’intervention de Néguela (cercle de Kati). Dans le village de Neguebabougou, le paysan Bourama Traoré a semé 9,5 hectares de coton, 5 hectares de maïs. Les champs d’arachide et de sésame sont en attente, a-t-il confié, le temps qu’il termine d’entretenir les deux premières parcelles. Son champ de coton est bien nettoyé et les tiges de coton présentent un aspect végétatif appréciable.

A quelques kilomètres des champs de Bourama Traoré, la délégation a visité la parcelle de coton de N’Tchio Coulibaly qui cultive 13 hectares de coton, 10 hectares de maïs et 3 d’arachide. Il faut préciser que ce paysan dispose de deux tracteurs, dont un est en panne. En plus des tracteurs, il dispose d’autres petits équipements agricoles qui l’aident à augmenter ses superficies.

A N’Tchio Coulibaly et Bourama Traoré, le directeur général et ses collègues ont prodigué des conseils pratiques sur les erreurs et fautes relevées au cours de la visite des parcelles.

En effet, dans le champ de coton de Bourama Traoré, les plants de cotonniers contigus à la parcelle de maïs ont souffert du traitement phytosanitaire à l’herbicide utilisé sur la parcelle de céréale. Le paysan a manqué de vigilance pendant le traitement phytosanitaire notamment aux abords de la parcelle de coton. Le vent a transporté les effluves d’herbicide sur les plants de cotonnier. Devant ce constat, la délégation a réitéré les consignes de prudence et de vigilance lors des différents traitements phytosanitaires par les paysans. Elle les a exhortés à éviter les périodes de vents forts et de prêter attention à la direction du vent. Les visiteurs ont également conseillé le port des tenues appropriées et de dispenser les enfants et les femmes allaitantes ou enceintes de ces tâches du fait des risques d’exposition aux produits chimiques.

Le chef de division conseil rural et vulgarisation agricole, Seydou Bouaré a insisté sur le nettoyage approprié des appareils de traitement utilisés par les paysans. Il les a exhortés à laver au savon les appareils avant de les utiliser à d’autres traitements. Cette précaution permettra, a-t-il soutenu, d’éviter de mélanger par mégarde les différents produits (herbicide et insecticide) dans le même appareil.

Le respect de la densité de capsules. Par ailleurs, Seydou Bouaré a encouragé les paysans à privilégier les cultures fourragères pour les animaux de trait en particulier et les vaches laitières en général. En effet, en début d’hivernage, les animaux de façon générale sont éprouvés par la période de sécheresse qui précède la saison des pluies. Pour la plupart, les animaux destinés au labour, ne sont pas physiquement aptes à tirer la charrue pendant des heures sans s’essouffler. Le sort des vaches laitières n’est pas non plus enviable. La pratique des cultures fourragères, a expliqué le spécialiste, permettra au paysan de trouver en début de campagne des bœufs prêts à tirer la charrue.

Le chef de la cellule audit interne et contrôle de gestion, Tandin Coulibaly a exhorté les paysans à être plus assidus dans le respect des nombres de pieds de cotonniers dans le champ, soit entre 83.000 et 85.000 pieds par hectare. Cette pratique leur permettra d’obtenir une densité de capsules et aura pour effet de booster les rendements. Le paysan Bourama Traoré a volontiers reconnu qu’il n’a pas prêté attention à cet aspect et a promis d’y veiller dans les prochaines campagnes. Bourama Traoré et les autres paysans ont tous reconnus qu’ils ont reçu toutes les quantités d’engrais demandées.

Le directeur général Dr Kané Mamadou a salué les efforts des paysans et les a encouragés à booster les rendements plutôt que d’augmenter les superficies. Il a encouragé les paysans à écouter les conseils de l’encadrement pour la promotion d’autres spéculations génératrices de revenus et particulièrement le sésame partout où cela est possible. Avant de regagner Bamako, Dr Kané a tenu à visiter la mare sur-creusée de Djibroula. Cette étendue d’eau, ont témoigné les habitants, a montré ses bienfaits pour le village. « Nos puits n’ont pas tari cette année. Nous n’avons pas connu une telle situation depuis des décennies. Ce bonheur est dû à l’eau retenue dans ce bassin et qui a permis de rehausser le niveau de la nappe phréatique », ont témoigné les villageois.

Dr Kané Mamadou a promis que la direction enverra une équipe pour voir la possibilité d’exploitation de cette étendue d’eau pour le maraîchage et l’empoissonnement. Avant de prendre congé de ses hôtes, le directeur leur a souhaité une bonne campagne agricole.

Moriba COULIBALY
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