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Opposition: le démon de la pyromanie
Publié le mercredi 19 juillet 2017  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par FS
Marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle
La marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle a eu le samedi 15 Juillet 2017.
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Lors de la marche de la plateforme « An tè A bana, touche pas à ma Constitution», le samedi dernier, le 1er vice-président de ladite Plateforme, Amadou THIAM, président du parti ADP-Maliba, non moins député élu en Commune V du District de Bamako, a harangué les marcheurs en déclarant publiquement: «si le gouvernement ne renonce pas à sa démarche, la manifestation qui va suivre celle-là fera très mal».
«Fera très mal» à qui ? Et comment ?
De telles déclarations, incitatives à la violence et à l’atteinte à l’ordre public, venant d’un responsable politique, de surcroît un honorable député, interpellent la citoyenneté et le sens de la responsabilité de l’Etat.
Maintenant, après ces dangereux propos qui prouvent à suffisance le dessein putschiste des responsables de l’Opposition malienne, l’Etat va-t-il attendre la commission des infractions pour sévir ? En tout cas, cette question de nos jours a tout pesant d’or.
Pour rappel: à la faveur des troubles consécutifs aux législatives du 13 avril 1997, un leader de l’opposition de l’époque, en l’occurrence, le colonel Youssouf TRAORE, président du parti UFDP, à cette même Bourse du travail, déclarait : «… Il ne faut pas accepter ce que les Abeilles (ndlr parti ADEMA au pouvoir) ont fait. Il faut les bruler». Des témoins sont encore vivants, il a été immédiatement interpellé après le meeting.
Mieux, même les autres responsables de l’opposition, dont certains ont condamné ces propos et se sont désolidarisés de l’auteur de ces propos scandaleux, ont été aussi interpelés.
Comme on le dit, de 1997 à nos jours, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Au Mali, la marche de revendication ou d’expression, est un droit que la démocratie, acquise de haute lutte, reconnait à chaque Malien.
Cependant, elle n’autorise pas l’incitation à la violence et à l’atteinte à l’ordre public.
L’adage selon lequel : «ma liberté finit là où commence celle des autres» doit inciter chaque Malien à la retenue et au respect des autres.
Il n’est pas de notre devoir de dire à l’Etat d’interpeller l’auteur de cette scandaleuse déclaration. Mais, c’est un secret de polichinelle, la démocratie qui est d’ailleurs un couteau à double tranchant, ne s’accommode jamais avec la violence et de l’atteinte à l’ordre public.
Le gouvernement, toujours animé d’esprit de paix et de cohésion sociale, en autorisant ses détracteurs à marcher pour exprimer leur liberté, tout en mettant à leur disposition des forces de l’ordre, a fait preuve de son attachement aux valeurs démocratiques et à la sauvegarde de la patrie, en évitant au pays le chaos, le bain de sang. Sinon, il était connu de tous, la marche du 17 juin, était un projet pour ses organisateurs de défier le pouvoir et les forces de l’ordre, par des actes de vandalisme, pour conduire le pays dans un chaos généralisé: avec l’insécurité au Nord et au Centre, rendre le Sud ingouvernable.
En tout cas, les manifestants à majorité très jeunes, l’avenir de ce pays, doivent comprendre qu’en s’attaquant aux biens publics, cela ne va pas satisfaire leurs revendications. Pis, non seulement cela va compromettre leur avenir, mais aussi, ce sont leurs impôts et taxes qui serviront à l’État à réparer les biens endommagés.
Ce qui est sûr, les manifestants qu’il essaye d’instrumentaliser doivent savoir que lui, Amadou THIAM, ne paye pas d’impôts sur ses indemnités de député.
À bon entendeur salut !

Par Sékou CAMARA
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