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Révision constitutionnelle : NON au complot !
Publié le jeudi 20 juillet 2017  |  L’aube
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L’interview de l’avocat français Marcel Ceccaldi est une bombe. Elle éclaire d’un jour nouveau toutes les forfaitures qui jonchent le parcours du projet de révision constitutionnelle, de sa rédaction à sa validation par la Cour constitutionnelle.

Il faut d’abord tirer un coup de chapeau à Mahamadou Kane de la Radio Klédu pour cette quête professionnelle qui est à l’honneur même du journalisme.

Sur le fond, Me Ceccaldi nous permet de comprendre toutes les périphrases et mensonges par omission contenus dans les propos des défenseurs de la révision ou dans le texte lui-même.

Quand le président IBK nous parle de l’obligation qui est la sienne de respecter la parole du Mali, il ne fait qu’obéir aux ordres de ceux qui ont décidé de démembrer notre pays. Lorsque dans le serment du président de la République, le paragraphe sur l’engagement à défendre l’intégrité territorial est absent, il ne s’agit guère d’une omission, mais d’acte mûrement réfléchi à la lumière des révélations de l’avocat français.

Et comme les rédacteurs de la nouvelle constitution ne manquaient pas de suite dans les idées, ils ont réduit le périmètre de la mise en accusation du chef de l’Etat pour « haute trahison » à la seule violation de son serment. Lequel serment ne lui fait plus obligation de veiller à la préservation de l’intégrité territoriale, la partition du Mali n’est plus un délit constitutif de haute trahison. Salut les artistes pour le tour de passe-passe !

Depuis que des Maliens, dans leur écrasante majorité, contestent cette révision constitutionnelle, une frange consciente des enjeux dès le début et beaucoup d’autres sentant confusément poindre le danger, désormais plus personne n’est dupe.

Un plan est savamment ourdi pour démanteler le Mali, avec la complicité de ceux qui ont reçu mandat de défendre la patrie en toutes circonstances. Pour un régime qui a fondé sa légitimité sur la mise en accusation du mandat précédent jusqu’à intenter une action contre celui qui l’incarnait pour haute trahison ; la pente est désormais raide. Nous n’attendons aucun miracle de l’Assemblée nationale pour demander des comptes au président de la République sur d’éventuels manquements à son serment. Mais un jour viendra où la Haute Cour de justice aura du travail. Et beaucoup de travail. Dieu ne dort pas !

CH Sylla
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