De nouvelles attaques attribuées à de présumés jihadistes ont eu lieu mardi 18 et mercredi 19 juillet entre la localité malienne de Ménaka (dans le nord) et la frontière nigérienne. Les victimes sont nombreuses. Et les regards sont notamment dirigés vers un groupe jihadiste, même si pour le moment il n'y a pas de revendication.
Plusieurs véhicules détruits, des blessés mais également des victimes dont le nombre exact n’est pas encore connu, les attaques se multiplient dans la région de Ménaka, surtout sur un axe qui mène vers la frontière nigérienne. Les assaillants utilisent toujours la même méthode : l’embuscade, suivie d’attaque. L’effet de surprise joue sur la capacité de réaction de l’adversaire.
Cette semaine, ce sont des groupes armés qui adhèrent à l’accord de paix d’Alger qui ont été visés par une double attaque. La semaine dernière, dans la même région de Ménaka, des corps de huit militaires maliens tués par les mêmes assaillants ont été retrouvés.
Qualifiés de présumés jihadistes, les auteurs des attaques récurrentes n’ont pas encore revendiqué les opérations. Dans la zone, un ancien responsable du Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Adna Abu Walid Sahraoui, fait parler de lui. Après avoir un moment formé une alliance avec le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, il y a quelques mois, il a décidé de faire allégeance à l’organisation Etat islamique. Et il peut ne pas être étranger à ces différentes attaques.