Gao.
La rencontre était axée sur quatre points. à savoir : la présentation des condoléances aux familles des victimes ; la rétrospective de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ; leur analyse des faits sur les causes profondes de cette crise et la réclamation de justice sur le drame du 12 juillet 2016.
En effet, l’association Gao Lama Borey avait décidé de marcher à Gao le 12 juillet pour marquer son rejet catégorique de l’ensemble de l’accord de paix en générale et l’installation des autorités intérimaires en particulier. Selon le président de l’association monsieur Abdel Kader Maiga, les personnes désignées pour assurer ce rôle intérimaire appartenaient déjà à des mouvements de résistance civile : « comment voulez-vous que des gens qui ont attaqués nos villes avec des armes, volés nos biens et violés nos sœurs viennent nous gouverner » s’est-il interrogé afin de justifier la marche du 12 juillet.
En plus, lors cette conférence, l’association s’est servie d’un reportage de TV5 comme preuve à l’appui pour démontrer « qu’il y a eu belle et bien des tirs à balles réelles ».
« Malheureusement pour nous, cette marche pacifique, entamée dans la plus grande sérénité a été violemment réprimée dans le sang par les forces de l’ordre qui tirés ont à balle réelle sur les manifestants » témoigne ainsi le conseiller juridique de Gao Lama Borey. Selon lui, cette barbarie incombe de la responsabilité du gouverneur de Gao.
Aussi les cadres accusent la justice d’avoir un silence coupable autour de cette affaire. Pour eux, la justice n’en a jamais la volonté de suivre l’enquête. Ainsi l’association Gao Lama Borey reste ferme en demandant justice et réparation pour les victimes de cet événement. Il faut noter que lors cette manifestation, trois jeunes ont perdu la vie et une quarantaine de blessées. Enfin, l’association Gao Lama Borey appelle tous les maliens à se donner la main autour de l’intérêt général qui est la nation et autour de la paix au Mali.