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Retour de l’administration à Kidal avant le 20 juillet : Echec et mat pour le gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga
Publié le jeudi 20 juillet 2017  |  La Lettre du Peuple
Passation
© aBamako.com par A S
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Plusieurs fois annoncé et reporté, le retour de l’administration à Kidal va encore attendre. La dernière annoncée pour ce 20 juillet n’a finalement pu avoir lieu à cause l’arrogance des groupes armés et du manque de fermeté de l’Etat du Gouvernement malien soumis au supplice de la communauté internationale. Si le Patron de la Primature a réussi dès son arrivée à stabiliser un peu le climat social avec le règlement de certaines revendications syndicales, force est de constater que l’un des points saillants qui concernent la mise en œuvre l’Accord pour la paix, en occurrence le retour de l’Administration à Kidal, dans le Delta du Niger et dans la boucle du Niger, est confronté à des blocages. Et pour cause, certains signataires de l’Accord, en particulier la Coordination des Mouvements d’Azawad, la CMA, n’est pas disposée à coopérer et parler le même langage que Bamako. Aujourd’hui, la CMA bloque le retour de l’Administration à Kidal prévu ce 20 juillet 2017. En effet, une fois de plus, la souveraineté du Mali ne pourra pas s’exercer sur l’Adrar. Ce énième rendez-vous manqué est la preuve du manque de volonté des groupes, du manque d’initiative du Gouvernement malien et de la complaisance de l a communauté internationale avec les groupes armés.

Ce 20 juillet devrait être le début de l’installation des structures de l’Etat dans la nouvelle région de Taoudénit et dans les régions du nord et du centre du pays longtemps abandonnés par les agents de l’Etat à cause de l’insécurité.



Pour rappel, devant les élus de la Nation, le Premier ministre avait indiqué l’envoie par le Gouvernement au plus tard le 30 juin, une mission de bons offices dans ces régions afin de contribuer à stabiliser le Centre et surtout de consolider davantage le vivre ensemble. Il se trouve que la CMA s’oppose farouchement à cette décision gouvernementale. En termes clairs, la mission de bons offices peine à prendre le chemin. La montagne a donc accouché d’une souris. Quel échec pour le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga ! Ce revers s’explique par le manque de sincérité et de volonté de la CMA très hostile à la présence de l’Etat à Kidal. Soufflant le chaud et le froid, la CMA doit savoir admettre que Kidal est et demeurera une partie intégrante de la nation malienne. Ce blocage imposé par des leaders de la CMA qui pavoisent à Bamako aux bords des gros cylindrés climatisés, n’a qu’un seul objectif : faire davantage de pression sur le Gouvernement pour avoir plus de privilèges au niveau de hautes fonctions de l’Etat et pouvoir profiter de leur business. En adoptant cette attitude, la CMA dévoile de plus en plus sa mauvaise foi dans la résolution de la crise. Ce qui est sûr, seul le dialogue prévaut. Cette situation est la démonstration parfaite du jeu de dupes qu’entretiennent ces ex-rebelles avec le Gouvernement. Il revient à la Communauté internationale, dans une impartialité totale de prendre ses responsabilités en rappelant la CMA à l’ordre. Au Gouvernement de s’assumer afin que l’autorité de l’Etat puisse s’appliquer sur l’étendue du territoire nationale. C’est pour cela d’ailleurs que le Peuple a placé sa confiance au Président IBK en 2013.

La Rédaction

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