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Révision constitutionnelle : L’assassinat de la démocratie par IBK avec la complicité de la Cour constitutionnelle
Publié le jeudi 20 juillet 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le Mali est divisé dangereusement par un projet de révision constitutionnelle. Révision constitutionnelle qui, de l’avis de nombreux acteurs démocratiques, constitutionnalistes…, est un assassinat de la démocratie par le régime en place avec la complicité de la cour constitutionnelle.

En dehors de la violation de l’article 118 qui est démontré par l’application de la charia au Nord du Mali ; une perte en vie humaine soit 3 personnes par jour en moyenne de janvier 2017 au 8 juin 2017 et la fermeture de plus de 500 écoles dont d’autres brûlées, le régime IBK veut organiser un vote référendaire en excluant des Maliens et en imposant, avec la complicité des 9 sages de la Cour constitutionnelle qui a tranché définitivement la question de l’article 118. Parallèlement à la voie référendaire dont le domaine d’application a été sévèrement rétréci, ce projet institue une procédure de révision constitutionnelle au domaine quasi illimité à travers le parlement réuni en congrès à l’initiative du Président de la République. Une nouvelle procédure potentiellement dangereuse pour la stabilité des institutions maliennes. A travers la souplesse qu’elle prétend injecter, la modification banalise en fait la procédure de révision et constitutionnalise les tripatouillages que les parlementaires, rien que pour leurs intérêts politiciens, partisans, voire mercantiles, n’auront aucun scrupule à opérer dans la loi fondamentale, à l’insu du peuple souverain.



En effet, cette révision constitutionnelle inopportune pose un réel problème de légitimité entre le gouvernement malien et la Plateforme An Tè A Bana composée par presque toutes les composantes de la nation malienne(les organisations de la société civile, les centrales syndicales, les magistrats, les partis politiques, les artistes, les activistes…).

Selon un éminent juriste, Bouba Maiga : « Quand la légalité et la légitimité se rencontrent, la légalité est obligée de faire profil bas dans les contentieux constitutionnels ». Eu égard de cela nous pouvons dire que le pouvoir est une légitimité que le peuple confie à un gouvernement, qui doit créer les conditions d’exercice de cette légitimité. En tout cas, on ne change pas un consensus sans le faire par un autre consensus. Le président de la République, IBK, et sa majorité doivent savoir seulement que le pouvoir appartient au peuple et la Cour constitutionnelle n’est pas au-dessus du peuple malien. Pour le bonheur du Mali et des Maliens, IBK doit dépasser ses égos en laissant tomber cette loi référendaire, en attendant le moment opportun pour le faire. Puisque ce n’est un secret de polichinelle, l’intégrité du Mali est menacée parce que l’État n’arrive pas à exercer sa souveraineté sur certaines parties du pays (Nord et le Centre).

Pour éviter le chaos pour le Mali, le président de la République IBK qui a été averti à travers un meeting et deux grandes marches gigantesques (avec une mobilisation jamais égalée), doit surseoir à son projet de révision sombre et unilatéral qui divise dangereusement le pays.

Agmour

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