On espère que non. Mais les perspectives de voir évoluer le dossier ne s’annoncent guère sous des jours meilleurs. En effet expliquait il y a quelque temps de cela Kassim Traoré de radio Klédu (impliqué personnellement dans la recherche de la vérité sur la disparition du confrère), le gendarme en charge du dossier « est parti à la retraite ». Laissant un vide difficilement explicable s’il est vrai que « l’Etat est une continuité ». A moins que ce ne soit une « continuité sélective », comme il nous est donné de voir avec l’Accord d’Alger où le seul camp gouvernemental semble tenu d’honorer ses engagements. Kassim n’a pas précisé s’il s’agissait d’une retraite régulière ou anticipée.
Après le gendarme parti à la retraite, toujours selon la même source, c’est le procureur en charge du dossier qui a été relevé. Cela fait deux coïncidences malheureuses pour un même dossier. Hum !
Puis, c’est le bouquet final, le top des coïncidences. Celui qui assurait la défense de la partie civile contre X se retrouve membre du gouvernement, précisément ministre de la Justice. Il s’agit, en l’occurrence, de l’actuel ministre, Mamadou I. Konaté. A priori, cela aurait pu être une occasion de faire avancer les pions. Un peu à la Bathily, d’abord avocat des « fraudeurs » admis dans la Fonction publique, ensuite ministre de la Justice. Puis tout roule pour les « fraudeurs » dont certains ou certaines contribuent depuis à assurer la communication de la Première Dame. Qui dit mieux en matière de promotion de valeurs morales !
Contrairement donc à Me Bathily, Mamadou I. Konaté peine visiblement à faire évoluer le « Dossier Bréhima Touré ». A la grande incompréhension des journalistes. Eux-aussi apparemment gagnés par l’usure du temps. En attendant une éventuelle évolution du dossier, le mystère reste entier.