La lutte contre l’insécurité passe aussi par la sécurisation des frontières. L’OIM et le Gouvernement malien ont pris à bras le corps cette question en initiant deux projets de grande envergure visant à garantir la sécurité des personnes et des biens tout le long de ses frontières avec les pays voisins. Le lancement de ce projet, qui est certes ambitieux mais légitime, a eu lieu le 14 juillet dernier, au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile sous l’égide du Secrétaire Général dudit Département, Azer Kamaté, Représentant du Ministre de tutelle.
Il s’agit de deux projets phares dont l’un portant: « Renforcement de la Sécurité et la Gestion des frontières au Mali » et l’autre : « Renforcement des capacités de Gestion intégrée des Frontières entre la Guinée et le Mali ». Ils ont été financés par le Gouvernement du Japon et mis en œuvre par les Ministères de la Sécurité et de la Protection Civile et de l’Administration Territoriale et celui de la Solidarité et de l’Action Humanitaire. Ce double projet a pour objet de renforcer la sécurité et la gestion des frontières.
Bakary Doumbia, Chef de Mission de l’OIM au Mali, a salué la Coopération du Mali avec le Japon ayant permis la mise en place de ces deux projets. Pour leur réalisation, il est prévu la création de trois postes frontaliers à Diboli (frontière du Sénégal), à Zégoua (frontière de la Côte-d’Ivoire) et à Kourémalé (frontière avec la Guinée).
Et au Chef de l’OIM au Mali d’ajouter : « il est également prévu l’installation du MIDAS qui permet une gestion informatisée au niveau de ces postes frontaliers. L’interconnexion entre ces différents postes permettra aux autorités de contrôler, à partir de Bamako, le travail des agents sur le terrain ».
Tout un dispositif pour sécuriser les frontières avec ces trois pays limitrophes du nôtre.
A l’occasion, l’Ambassadeur du Japon au Mali, Sen Excellence Kuroki Daisuke, s’est félicité de la du dynamisme de la Coopération existant entre Tokyo et Bamako. «L’accompagnement se fera de façon accrue et à la satisfaction des deux pays respectifs», a ajouté le Chef de la Mission diplomatique et consulaire japonais à Bamako.
Le SG du Ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Azer Kamaté, a, à son tour, exprimé toute sa satisfaction de voir ces deux projets naître. Selon lui, la gestion des frontières longues de 7000 km que partage notre pays avec ses voisins préoccupe au plus haut niveau les autorités maliennes. «Le lancement de ces deux projets vient d’enlever une épine du pied de nos autorités compétentes », a-t-il conclu.
Au passage, il est à noter que les travaux d’exécution de ces projets ainsi lancés s’étendront sur une période de 12 mois (du 31 mars 2017 au 31 mars 2018) et vont coûter à ces financiers une enveloppe budgétaire de 3 millions de dollars US.