Annoncée à coup de pub par médias interposés, la grande marche dite « républicaine » du mardi dernier, a été reporté sine die suite semble-t-il à différentes démarches de religieux et même de certains cadres ADEMA et non les moindres.
En fait, cette marche qui devait partir de la place de l’indépendance en face de l’ex primature, a été annulée en fin d‘après midi du lundi dernier suite à des séries de contacts entre les religieux du Mali « drivés » par l’Imam Mahmoud Dicko, non moins Président du HCI, aussi il fallait compter avec les bons offices de cadres, surtout de l’ADEMA très soucieux de paix et de la sauvegarde de l’unité nationale.
Rencontre entre FDR, religieux, cadres ADEMA, URD
Ainsi, depuis le week-end dernier, des rencontres ont eu lieu entre cadres du FDR et des émissaires des religieux. Aussi, des cadres ADEMA, URD et d’autres partis dont nous tairons les noms, ont pesé de leurs poids et surtout de leur bonne foi pour éviter à notre capitale, un bain de sang car, la marche du FDR allait avoir en face d’elle celle des « indignés» de la République, ceux-là qui incarnent la quintessence du peuple malien comme ils aiment le marteler pour n’avoir jamais géré quoi que ce soit durant ces deux dernières décennies au Mali. Le premier vice-président des abeilles aurait eu des sieurs froides la veille de la marche lorsqu’il a tenté de faire ramener à la raison les jeunes ADEMA trop engagé à marcher. Il aura du mal pour calmer les uns et les autres.
En clair, des affrontements devraient avoir lieu entre jeunes du FDR et ceux du MP22 ainsi que de la COPAM, d’autres associations de soutien au CNRDRE même si un impressionnant dispositif sécuritaire avait été déjà apprêté par le gouvernement pour éviter le « clash » semblable à celui du lundi 21 mars dernier où le Président par intérim avait été molesté par des jeunes en colère dans son bureau du palais de Koulouba. N’en parlons d’autres citoyens qui en comprennent pas cette tension et els gesticulations en cours après deux décennies d’exercice du pouvoir sans partage car, c’est la même équipe qui dirige le Mali depuis mars 1991 et sans scrupule, ni honte. Le mérite n’est jamais récompensé. Et par cette méthode de gestion, le malien a perdu son identité et son honneurs. N’en parlons pas de l’école malienne qui existe de nom. Pourtant, remarque un nostalgique du régime UDPM : « nos enfants avaient un niveau quand même ». Une manière d’ironiser ces « professionnels de la démocratie. « Leur démocratie taillée sur mesure », nous confie un cadre malien vivant à l’étranger.
Marcher pour « sauver « la démocratie
Ce qui est sûr, la marche avortée du FDR qui visait selon ses organisateurs à « sauver » la démocratie et « invitait les militaires à rentrer dans leurs camps », avait peu de chance de se terminer sans heurts car, la tension est vive et les esprits surchauffés. Il faut dire ici, il s’agit de deux camps, c’est-à-dire ceux qui soutiennent le CNRDRE et ceux qui se battent pour sauver leurs « magots » acquis d’il y a deux décennies au vu et au su de tous. Et faisant le bilan de la gestion de dix ans de ces « démocrates » vite découverts en prédateurs très dangereux, le citoyen malien aujourd’hui, estomaqué, est inconsolable du fait de la gabegie érigée en mode de gestion par nos gouvernants; ceux-là même qui ont accusé le régime UDPM de tous les maux d’Israël. « Le temps a donné raison au Général Moussa Traoré car, les démocrates d’hier, ont fait voir leur vrai visage : fossoyeurs de l’état », martèle un jeune chômeur. « Vous savez, nous avons à faire à une bande de voleurs professionnels qui crient au voleur ! », martèle notre interlocuteur. « Je suis désolé, notre combat, c’est pour sauver notre démocratie en péril avec l’intrusion brutale des militaires sur la scène politique », fait remarquer un militait du FDR qui accuse votre journal d’être impartial.
De toutes les façons, les partisans de la sauvegarde de la démocratie à la sauvette, comptent en tout cas réserver un accueil dit « triomphal » à leur leader, Pr Dioncounda Traoré.