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Interview : Le Commissaire principal de police Mamadou Mounkoro aux populations de Kalabancoro : «Nous ne sommes pas là pour faire peur, mais plutôt vous aider à vivre en sécurité et dans la quiétude»
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  La Dépêche
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© Autre presse par DR
police malienne
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A la tête du commissariat de la commune rurale de Kalabancoro depuis 5 mois seulement, le Commissaire principal de police Mamadou Mounkoro et ses éléments sont parvenus à freiner l’insécurité galopante qui régnait dans la vaste commune de Kalabanocoro. Le secret de cette prouesse sur le terrain vous est lu dans un entretien avec lui que nous vous livrons.
La dépêche : Qu’est-ce que nos lecteurs peuvent lire sur l’identité de notre hôte après scannage ?
Commissaire Mamadou Mounkoro : Merci. Je suis le commissaire principal de police Mamadou Mounkoro, commissaire chargé du commissariat de la police de Kalabancoro.
Vous êtes à la tête de ce commissariat depuis combien de temps?
J’ai pris fonction le 12 mars 2017. Donc cela fait approximativement 5 mois que je suis là.
De votre arrivée à la tête du commissariat à nos jours, l’insécurité a nettement baissée. Quel est le secret d’un tel succès ?
D’abord, je remercie votre journal d’avoir fait le déplacement pour s’enquérir des nouvelles de notre activité à savoir assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Pour revenir à votre question, il n’est pas effectivement facile d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Kalabancoro est une zone extrêmement sensible se trouvant presque dans les périphéries de Bamako. Très généralement les actes de banditisme se perpètrent dans la ville. Et les délinquants, pour commettre leurs délits, trouvent le plus souvent refuge à Kalabancoro, pour échapper à la loi. Ce qui complique d’avantage notre mission de sécurisation de la zone. Effectivement avec l’implantation de du commissariat dans cette zone, nous avions essayé de démarcher les populations, de leur montrer que nous sommes avec elles et que nous sommes là pour assurer leur sécurité.
Aussi, nous leur avions expliqué l’objet de notre mission qui a pour but de les aider à rester zens dans n’importe quel endroit de leur habitat sans être inquiétés. Dans cette lancée, nous sommes parvenus à approcher la société civile, les autorités administratives et politiques, les collectivités, la jeunesse, les femmes, bref toute la crème de la société. A ce sujet nous avions mené, si je peux le dire ainsi une offensive diplomatique auprès de l’ensemble des populations pour les faire comprendre que nous ne sommes pas là pour faire peur, mais plutôt de les aider à vivre en sécurité et dans la quiétude, et nous ne pourrions réussir notre objectif sans leur implication. Dieu merci, le message a été bien reçu par les populations. Bien évidemment, nous ne disposons pas de baguette magique pour aboutir à ce résultat, nous n’allons rien entreprendre sans la collaboration des populations que je salue au passage. Voilà le secret qui n’est autre que le résultat d’une complicité entre nous et les habitants Kalabancoro. Lesquels ne ménagent aucun effort pour l’aboutissement de la mission qui nous est assignés.
Entre le policier et les populations ce n’est toujours pas le vrai amour. Comment vous vous êtes fait adopter ?
Chaque localité a ses réalités. Peut être que nous sommes pour le moment sur le bon chemin et que les approches que nous avions entreprises ont été bien comprises. Tact et diplomatie sont nécessaires et vitaux pour aborder les gens. Qui en retour, s’ouvrent à vous. Voilà ce vrai amour, dont vous parlez, doit exister entre nous et les populations. Et je vous glisse au passage que nos autorités, les plus hautes d’ailleurs, nous ont toujours enseignés que la police doit être une police de proximité, une police en parfaite communion avec la population.
Et nous nous sommes appropriés de cette approche pour permettre d’abord une visibilité de la police, et ensuite que l’utile soit joint au besoin de la population, car kalabancoro a effectivement besoin de sécurité. Pour vous dire que l’ouverture du commissariat a été bien salué. Ce qui motive le combat que nous menons, mes collaborateurs et moi, pour accomplir notre mission régalienne qui est d’assurer la sécurité de la population. C’est l’enseignement qu’on peut tirer de notre partenariat fécond avec la population.
Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté ?
Dans tout travail il faut s’attendre à des difficultés. Nos difficultés sont plus d’ordre matériel. Aujourd’hui, nous avons fort besoin de matériels roulants dans le commissariat de Kalabancoro. Les autorités sont en train de tout mettre en œuvre pour essayer de résoudre ce problème. Dans la vaste commune de Kalabancoro, nous sommes compétente dans toute la zone avec ses12 villages et 11 quartiers. Donc, donc vous comprendrez aisément tout le travail qui s’impose. Mais, cela ne nous empêche pas de mouiller le maillot pour donner satisfaction à la population. L’augmentation de l’effectif pourra être aussi très utile pour nous. Les populations aussi doivent apporter leur appui en plus de ce qu’elles font déjà, en coopérant avec la police en termes d’informations. Et aussi, nous sollicitons leur apport en termes de logistique pour aider leur police à mieux faire son travail, car l’Etat ne peut pas tout faire.
… Un appel à lancer aux populations de Kalabancoro…
Je tiens tout simplement à remercier cette brave population en l’invitant à persévérer sur cette lancée qui réside sur la collaboration et leur investissement pour la réussite d notre mission. Car, la police seule ne peut faire grande chose sans l’amour des citoyens. Cette collaboration nous permet de recueillir plus d’informations pour mettre hors état de nuire les malfrats de la société. Comme vous l’avez dit, on peut déjà se féliciter que le taux d’insécurité à Kalabancoro a beaucoup baissé depuis notre arrivée. Les plaintes ayant trait aux cas de braquages ont beaucoup diminuées comme le témoigne éloquemment notre registre. La sécurité totale n’existe nulle part, mais nous devons ce résultat à la bonne collaboration de la population. La population est donc à saluer et nous l’invitons à continuer sur cette lancée.
Propos recueillis par Amadingué Sagara
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