L’élection d’Emmanuel Macron, en France, est sûrement un exemple que peuvent suivre des cadres maliens pour la présidentielle de 2018. En effet, les observateurs s’accordent à dire que les prétendants sont Aliou Boubacar Diallo, Président directeur général de Wassoul’or, première tentative d’exploration et d’exploitation d’une mine d’or industrielle au Mali, Hamadoun Touré, ex-secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications et Directeur exécutif du programme Smart Africa, Oumar Tatam Ly, ancien Premier ministre et Mamadou Igor Diarra, banquier de carrière. Les prétendus candidats ne manquent pas d’envergure et pourraient bouleverser la hiérarchie politique malienne, comme l’a fait Emmanuel Macron, en France. Toutefois, comparaison n’étant pas raison, il serait difficile, pour ces cadres, formés à la gestion transparente des deniers publics, de s’imposer dans une société, où les partis politiques traditionnels ont miné le terrain, c’est-à-dire, sont rompus dans la pratique de l’achat des voix des électeurs. En outre, si la présidentielle est l’élection d’une personnalité, il ne faut point négliger la base traditionnelle des partis politiques bien implantés dans l’ensemble du territoire national. C’est certainement là que le système Macron présente des failles au Mali.