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Mausolées de Tombouctou: la CPI se prononcera sur les dommages en août
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  AFP
Ahmad
© AFP par ROBIN VAN LONKHUIJSEN
Ahmad Al Faqi Al Mahdi
Ahmad Al Faqi Al Mahdi, transféré dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la CPI à La Haye
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La Haye - Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) doivent se prononcer en août dans un jugement historique sur le montant des dommages à verser pour la destruction des mausolées de Tombouctou par un jihadiste malien, a annoncé la cour vendredi.

Ahmad Al Faqi Al Mahdi, Touareg d'une quarantaine d'années, avait été reconnu coupable en septembre 2016 de la destruction de mausolées à Tombouctou (nord du Mali) et condamné à neuf ans de détention.

Il s'agissait du premier procès organisé à la CPI pour destruction de biens culturels.

La cour a ordonné "une audience publique le 17 août 2017 à 10H00" (08H00 GMT) "pour rendre son jugement sur les réparations" à verser, selon un communiqué de la CPI.

M. Al Mahdi était accusé de crime de guerre pour avoir "dirigé intentionnellement des attaques" contre neuf des mausolées de Tombouctou et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

Les juges avaient affirmé que l'accusé, né vers 1975, était un membre d'Ansar Dine, l'un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d'être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Fondée à partir du Ve siècle par des tribus touareg, tirant sa prospérité du commerce caravanier, la ville de Tombouctou est devenue un grand centre intellectuel de l'islam et a connu son apogée au XVe siècle.

L'Unesco avait achevé à l'été 2015 la restauration à l'identique de quatorze mausolées détruits.

Il n'était pas possible dans l'immédiat d'estimer le montant des dommages qui pourraient être demandés.

Toutefois, en mars, la CPI avait attribué 250 dollars "symboliques" à chacune des 297 victimes d'un ancien chef de milice congolais, Germain Katanga. Il s'agit des premières réparations monétaires attribuées à des victimes de crimes de guerre par la Cour établie en 2002 pour poursuivre des auteurs présumés de crimes de guerre. Le total des préjudices physiques, matériels et psychologiques s'élevait à 3,75 millions d'euros, selon la cour.

La CPI avait estimé que M. Katanga était personnellement responsable du paiement d'un million de dollars pour réparer le préjudice. Toutefois, étant donné son indigence, le Fonds au profit des victimes avait été invité à utiliser ses ressources pour ces réparations.

jkb/mda/jh
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